Quelques règles de liaison
Qu’est-ce que faire une liaison ?
La liaison consiste à prononcer une syllabe composée de la consonne finale muette d’un mot et de la voyelle initiale du mot suivant.
Les modifications phonétiques. Dans les liaisons :
- les lettres s et x se prononcent [z]
- d se prononce [t] : un grand homme
- f se prononce [v] : neuf heures
- la voyelle nasale ɛ̃ se dénasalise. Ainsi, les adjectifs en -ain, -ein, -en sont prononcés commes s’ils étaient au féminin. [Voir tableau ci-dessous]
Liaisons obligatoires. On fait la liaison :
- entre le déterminant et le nom : mes amis
- entre le pronom et le verbe, entre le verbe et le pronom antéposé : ils étaient / étaient-ils
- entre le verbe être et l’attribut du sujet : la Terre est une planète
- entre les verbes avoir et être et le participe passé des formes verbales composées : ils ont agi avec méthode
- entre l’adjectif antéposé et le nom : un petit homme / permier acte / petits enfants
- entre la préposition et le syntagme nominal : dans un an
- dans certaines locutions figées : de temps en temps
Liaisons facultatives :
La liaison est facultative dans les autres cas. Par exemple :
- Il était en retard. / Nous allons à Marseille.
Liaisons fautives :
- Après la conjonction de coordination et
- Avec l’h aspiré : les hamsters / les hérons (disjonction)
- Ils sont allés au zoo cet après-midi.
- etc.
lwɛ̃tɛnami | lointain ami |
plɛnaʀozwaʀ | plein arrosoir |
mwajɛnaʒ | Moyen Âge |
gʀɑ̃tɔm | grand homme |
døzɔm | deux hommes |
Le saviez-vous ?
Le pataquès (de « je ne sais pas-t-à qu’est-ce ») est une faute de liaison qui, selon le TLFi, consiste à « substituer un s à un t final, ou réciproquement, et plus généralement, à faire entendre une consonne qui n’existe pas à la finale du mot précédent ».
→ Lire des exemples.