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Bac français 2012 – Sujets Amérique du Nord

Sujets du bac de français 2012

Centres étrangers : Amérique du Nord

Séries ES et S

Objet d’étude – Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours.

Corpus :

  • Texte A – Jean Racine, Iphigénie, acte IV, scènes 7 et 8, 1674.
  • Texte B – Victor Hugo, Ruy Blas, acte V, scène 3, 1838.
  • Texte C – Laurent Gaudé, Pluie de cendres, acte IV, scènes 5 à 7, 2001.

Texte A – Jean Racine, Iphigénie, acte IV, scènes 7 et 8, 1674.

Les dieux ont exigé d’Agamemnon, roi grec, qu’il leur sacrifie sa fille Iphigénie en échange de leur aide contre les Troyens. Agamemnon a fini par se soumettre à la volonté divine. Achille, qui devait épouser la jeune fille, a pris sa défense dans la scène précédente, s’opposant avec force à Agamemnon.

Scène VII

Agamemnon, seul.

Agamemnon
Et voilà ce qui rend sa perte inévitable.
Ma fille toute seule était plus redoutable.
Ton insolent amour1, qui croit m’épouvanter,
Vient de hâter le coup que tu veux arrêter.
Ne délibérons plus. Bravons sa violence.
Ma gloire intéressée2 emporte la balance3.
Achille menaçant détermine mon cœur.
Ma pitié semblerait un effet de ma peur.
Holà, gardes, à moi !

Scène VIII

Agamemnon, Eurybate, Gardes.

Eurybate4
Seigneur.

Agamemnon
Que vais-je faire ?
Puis-je leur prononcer cet ordre sanguinaire ?
Cruel ! à quel combat faut-il te5 préparer ?
Quel est cet ennemi que tu leur vas livrer ?
Une mère m’attend, une mère intrépide,
Qui défendra son sang contre un père homicide.
Je verrai mes soldats, moins barbares que moi,
Respecter dans ses bras la fille de leur Roi.
Achille nous menace, Achille nous méprise.
Mais ma fille en est-elle à mes lois moins soumise ?
Ma fille, de l’autel6 cherchant à s’échapper,
Gémit-elle du coup dont je la veux frapper ?
Que dis-je ? Que prétend mon sacrilège zèle ?
Quels vœux en l’immolant7 formerai-je sur elle ?
Quelques prix glorieux qui me soient proposés,
Quels lauriers me plairont de son sang arrosés ?
Je veux fléchir des dieux la puissance suprême :
Ah ! quels dieux me seraient plus cruels que moi-même ?
Non, je ne puis. Cédons au sang, à l’amitié,
Et ne rougissons plus d’une juste pitié :
Qu’elle vive. Mais quoi ! peu jaloux de ma gloire,
Dois-je au superbe8 Achille accorder la victoire ?
Son téméraire orgueil, que je vais redoubler,
Croira que je lui cède, et qu’il m’a fait trembler.
De quel frivole soin9 mon esprit s’embarrasse !
Ne puis-je pas d’Achille humilier l’audace ?
Que ma fille à ses yeux soit un sujet d’ennui10.
Il l’aime. Elle vivra pour un autre que lui.
Eurybate, appelez la princesse, la reine.
Qu’elles ne craignent point.


1 Agamemnon s’adresse, de manière fictive, à Achille.
2 Ma gloire intéressée : l’intérêt de mon honneur.
3 La balance : le choix.
4 Domestique d’Agamemnon.
5 Agamemnon se parle à lui-même.
6 Autel : lieu de sacrifice.
7 En l’immolant : en la sacrifiant.
8 Superbe : empli d’orgueil.
9 Frivole soin : souci inutile.
10 Sujet d’ennui : cause d’une souffrance extrême.

Texte B – Victor Hugo, Ruy Blas, acte V, scène 3, 1838.

Don Salluste, déchu de son rang de grand personnage de l’État, veut se venger de la Reine. Il exerce sur elle un chantage pour retrouver sa place à la cour en menaçant de révéler son rendez-vous amoureux avec Ruy Blas, son valet, qu’il a fait passer pour son neveu Don César.

Scène 3. Les mêmes, Don Salluste

Ruy Blas

Grand Dieu ! fuyez, madame !

Don Salluste

Il n’est plus temps.
Madame de Neubourg1 n’est plus reine d’Espagne.

La Reine, avec horreur.

Don Salluste !

Don Salluste, montrant Ruy Blas.

À jamais vous êtes la compagne
De cet homme.

La Reine

Grand Dieu ! c’est un piège, en effet !
Et don César…

Ruy Blas, désespéré.

Madame, hélas ! qu’avez-vous fait ?

Don Salluste, s’avançant à pas lents vers la reine.

Je vous tiens. – Mais je vais parler, sans lui déplaire,
À Votre Majesté, car je suis sans colère.
Je vous trouve, – écoutez, ne faisons pas de bruit, –
Seule avec don César, dans sa chambre, à minuit.
Ce fait, – pour une reine, – étant public, en somme,
Suffit pour annuler le mariage à Rome.
Le Saint-Père en serait informé promptement.
Mais on supplée au fait par le consentement.
Tout peut rester secret.
(Il tire de sa poche un parchemin qu’il déroule et qu’il présente à la reine.)
Signez-moi cette lettre
Au seigneur notre roi. Je la ferai remettre
Par le grand écuyer au notaire mayor.
Ensuite, une voiture, où j’ai mis beaucoup d’or,
(Désignant le dehors)
Est là. – Partez tous deux sur-le-champ. Je vous aide.
Sans être inquiétés, vous pourrez par Tolède
Et par Alcantara gagner le Portugal.
Allez où vous voudrez, cela nous est égal.
Nous fermerons les yeux. – Obéissez. Je jure
Que seul en ce moment je connais l’aventure ;
Mais, si vous refusez, Madrid sait tout demain.
Ne nous emportons pas. Vous êtes dans ma main.
(Montrant la table, sur laquelle il y a une écritoire.)
Voilà tout ce qu’il faut pour écrire, madame.

La reine, atterrée, tombant sur le fauteuil.

Je suis en son pouvoir !

Don Salluste

De vous je ne réclame
Que ce consentement pour le porter au roi.
(Bas, à Ruy Blas, qui écoute tout, immobile et comme frappé de la foudre.)
Laisse-moi faire, ami, je travaille pour toi.
(À la reine.)
Signez.

La reine, tremblante, – à part.

Que faire ?

Don Salluste, se penchant à son oreille et lui présentant une plume.

Allons ! qu’est-ce qu’une couronne ?
Vous gagnez le bonheur, si vous perdez le trône.
Tous mes gens sont restés dehors. On ne sait rien
De ceci. Tout se passe entre nous trois.
(Essayant de lui mettre la plume entre les doigts sans qu’elle la repousse ni la prenne.)
Eh bien ?
(La reine, indécise et égarée, le regarde avec angoisse.)
Si vous ne signez point, vous vous frappez vous-même.
Le scandale et le cloître !

La reine, accablée.

Ô Dieu !

Don Salluste, montrant Ruy Blas.

César vous aime.
Il est digne de vous. Il est, sur mon honneur,
De fort grande maison. Presque un prince. Un seigneur
Ayant donjon sur roche et fief dans la campagne.
Il est duc d’Olmedo, Bazan, et grand d’Espagne…
(Il pousse sur le parchemin la main de la reine éperdue et tremblante, et qui semble prête à signer.)

Ruy Blas, comme se réveillant tout à coup.

Je m’appelle Ruy Blas, et je suis un laquais2 !
(Arrachant des mains de la reine la plume, et le parchemin qu’il déchire.)
Ne signez pas, madame ! – Enfin ! – Je suffoquais !


1 Nom de jeune fille de la reine.
2 Laquais : domestique.

Texte C – Laurent Gaudé, Pluie de cendres, acte IV, scènes 5 à 7, 2001.

Ajac a refusé de se battre pour défendre sa ville assiégée par des ennemis. Considérant cette lutte perdue d’avance, il a préféré creuser secrètement un tunnel pour s’échapper avec son amante Korée mais cette dernière, refusant d’abandonner son peuple, s’est suicidée. Bratsch et le vieil Argo sont les deux autres derniers survivants de la cité.

Scène 5

Bratsch, seul, armé, couvert de blessures, près de l’entrée du tunnel d’Ajac.

BRATSCH. Je ne voulais pas y croire, on disait qu’Ajac creusait un tunnel, qu’il allait bientôt avoir un moyen de sortir d’ici, c’était un bruit qui courait entre nous, mais je ne voulais pas y croire et maintenant je vois que c’est vrai. Je pourrais partir. Parce que je me suis battu comme un lion. Parce que le combat est perdu et que je n’ai de leçons à recevoir de personne. Je me suis battu pour défendre la ville mais maintenant il n’y a plus personne à défendre et je pourrais partir. J’ai gagné ce droit-là. Mais je ne le ferai pas. Non. Je vais m’asseoir ici. Couvert de mes blessures et je vais me laisser mourir. Et lorsqu’ils arriveront et qu’ils verront le tunnel, ils comprendront que nous avions une porte et que nous avons décidé de la sceller nous-mêmes. Ils verront alors que nous étions plus forts qu’eux, immensément plus forts.

Scène 6

Argo seul. Il entre avec une sorte de hotte dans laquelle sont rangés d’innombrables bâtons. Il en porte un à la main. Chaque bâton est criblé de centaines de petites entailles faites au couteau.

ARGO. Le vieux fou construit sa forêt. J’arpente la ville, du nord au sud, d’est en ouest, j’arpente les ruines et je n’oublierai personne. Pour chacun, une entaille. Les encoches, comme des prières murmurées par le vieil Argo. Je n’oublierai personne. Lorsque j’aurai fini, je ferai une dernière encoche pour moi, et je planterai en terre cette forêt d’arbres manchots. Le vieil Argo n’oubliera personne. Je rôde partout et je suis celui qui compte. Je planterai bientôt la forêt des ombres. Et ils sauront alors, lorsqu’ils fouleront ces ruines, ils sauront, qui qu’ils soient, lorsqu’ils entreront dans la ville et qu’ils découvriront les bâtons en terre, ils sauront que nous n’avons pas cessé d’être des hommes.

Entre Ajac portant dans ses bras le corps de Korée.

AJAC. J’ai marché jusqu’à toi, Argo, et j’ai prié que tu ne sois pas mort.
ARGO. Je n’ai pas eu la force.
AJAC. Je te supplie d’accepter ce que je veux te demander. J’ai marché jusqu’à toi parce que tu es le seul à qui je puisse la confier. Je veux que tu la portes dans tes bras. Que tu la berces comme une enfant, que tu dises, si tu les connais, les mots qui apaisent les morts. Et qu’elle ne reste pas seule. Dans les gravats de la ville. Qu’elle ne reste pas seule.
ARGO (Il la prend). Korée, comme ton corps est lourd maintenant. Je peux à peine te soutenir. Il émane encore de ton corps le parfum violent de ton regard. Tu seras comptée. Argo est là. Jusqu’au dernier instant, je veillerai sur toi. Tu sentiras mes mains sur ton visage. Tu entendras ma voix dans tes cheveux. Argo est là. Je te mettrai en terre et je planterai sur ta tombe la forêt de stèles1. Et ces bâtons scarifiés diront à jamais ce que tu fus.

Scène 7

Ajac seul.

AJAC. Voilà, je suis le dernier des hommes. Ils vont venir maintenant. (Il arme son pistolet.) La nuit tombe. Ils vont bientôt descendre des collines parce qu’ils ne peuvent pas s’en empêcher, parce qu’ils attendent cela depuis longtemps. Ils vont descendre avec la rage de piller et ils seront pris au piège. Je connais la ville. La nuit, ici, je suis invincible. Ils vont déferler sur la ville sans que plus aucune digue ne puisse les contenir. Il n’y a plus qu’Ajac, le lâche, le rat, qui sera là, pour les attendre. Tu avais raison, Korée, il n’y avait que toi qui pouvais faire cela, me tuer ainsi. Je suis le dernier des combattants, et je vais les attendre pour en tuer le plus grand nombre, je suis le dernier et je serai le seul à n’avoir personne pour prendre soin de mon corps. Je suis le dernier et ils seront encore beaucoup à tomber sous mes coups. Je vais me battre, dans cette pluie de feu, au milieu de cette nuit qui tombe et que je connais bien, je vais partir à la chasse, et les proies seront innombrables. Ils ne m’attraperont pas. Car, de la ville, je connais chaque pierre et chaque recoin, et leur sang bientôt coulera dans les rues comme un grand fleuve impétueux. Je suis le dernier, tu as fait de moi le dernier, Korée, je ne suis plus qu’un poing serré sur une arme.


1 Stèles : pierres tombales.

I. Vous répondrez d’abord à la question suivante (4 points) :

Quels sont les moyens théâtraux mis en œuvre dans ces trois textes pour exprimer les enjeux difficiles du choix auxquels sont confrontés les personnages principaux ?

II. Vous traiterez ensuite, au choix, l’un des sujets suivants (16 points) :

Commentaire

Vous commenterez les scènes 6 et 7 de Pluie de cendres, de Laurent Gaudé (Texte C).

Dissertation

Selon vous, les moments où l’indécision des personnages domine présentent-ils de l’intérêt dans la représentation théâtrale ?
Vous répondrez à cette question en vous fondant sur le corpus, votre culture personnelle et votre expérience de spectateur.

Écriture d’invention

Eurybate tente de convaincre Agamemnon de renoncer au sacrifice d’Iphigénie avant qu’il ne fasse amener sa fille par les gardes.
Vous rédigerez, en prose, le dialogue théâtral entre les deux protagonistes.
Dans les didascalies, vous indiquerez toutes les informations nécessaires au dispositif scénique de cette confrontation.

Série L

Objet d’étude – Écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours

Corpus :

  • Texte A – Charles Baudelaire, « La Musique », Les Fleurs du mal, 1857.
  • Texte B – Arthur Rimbaud, « Sensation » (1870), Poésies.
  • Texte C – René Char, « Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud ! », Fureur et Mystère, 1948.
  • Texte D – Francis Ponge, « La robe des choses », Pièces, 1961.

Texte A – Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal

La Musique

La musique souvent me prend comme une mer !
            Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther1,
            Je mets à la voile ;

La poitrine en avant et les poumons gonflés
            Comme de la toile,
J’escalade le dos des flots amoncelés
            Que la nuit me voile ;

Je sens vibrer en moi toutes les passions
            D’un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions2

            Sur l’immense gouffre
Me bercent. D’autre fois, calme plat, grand miroir
            De mon désespoir !


1 Éther (emploi littéraire) : ciel.
2 Convulsions : agitations violentes, troubles soudains.

Texte B – Arthur Rimbaud, Poésies

Le poème est écrit alors que Rimbaud n’a pas encore seize ans.

Sensation

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, — heureux comme avec une femme.

Mars 1870

Texte C – René Char, Fureur et Mystère

Char célèbre chez Rimbaud sa détermination à quitter les lieux et les choses qui ont perdu leur sens à ses yeux.

Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud !

   Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud ! Tes dix-huit ans réfractaires1 à l’amitié, à la malveillance, à la sottise des poètes de Paris ainsi qu’au ronronnement d’abeille stérile de ta famille ardennaise2 un peu folle, tu as bien fait de les éparpiller au vent du large, de les jeter sous le couteau de leur précoce guillotine. Tu as eu raison d’abandonner le boulevard des paresseux, les estaminets3 des pisse-lyres4, pour l’enfer des bêtes, pour le commerce des rusés et le bonjour des simples.
   Cet élan absurde du corps et de l’âme, ce boulet de canon qui atteint sa cible en la faisant éclater, oui, c’est bien là la vie d’un homme ! On ne peut pas, au sortir de l’enfance, indéfiniment étrangler son prochain. Si les volcans changent peu de place, leur lave parcourt le grand vide du monde et lui apporte des vertus qui chantent dans ses plaies.
   Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud ! Nous sommes quelques-uns à croire sans preuve le bonheur possible avec toi.


1 Réfractaires : qui résistent à, refusent de se soumettre.
2 Rimbaud est originaire de Charleville, dans le département des Ardennes, au Nord-Est de la France.
3 Estaminets : cafés, bars.
4 Pisse-lyres : expression péjorative désignant les poètes.

Texte D – Francis Ponge, Pièces

La robe des choses

   Une fois, si les objets perdent pour vous leur goût, observez alors, de parti pris, les insidieuses1 modifications apportées à leur surface par les sensationnels événements de la lumière et du vent selon la fuite des nuages, selon que tel ou tel groupe des ampoules du jour s’éteint ou s’allume, ces continuels frémissements de nappes, ces vibrations, ces buées, ces haleines, ces jeux de souffles, de pets légers.
   Aimez ces compagnies de moustiques à l’abri des oiseaux sous des arbres proportionnés à votre taille, et leurs évolutions à votre hauteur.
   Soyez émus de ces grandioses quoique délicats, de ces extraordinairement dramatiques quoique ordinairement inaperçus événements sensationnels, et changements à vue.
   Mais l’explication par le soleil et le vent, constamment présente à votre esprit, vous prive de surprises et de merveilles. Sous-bois, aucun de ces événements ne vous fait arrêter votre marche, ne vous plonge dans la stupéfaction de l’attention dramatique, tandis que l’apparition de la plus banale forme aussitôt vous saisit, l’irruption d’un oiseau par exemple.
   Apprenez donc à considérer simplement le jour, c’est-à-dire, au-dessus des terres et de leurs objets, ces milliers d’ampoules ou fioles2 suspendues à un firmament3, mais à toutes hauteurs et à toutes places, de sorte qu’au lieu de le montrer elles le dissimulent. En suivant les volontés ou caprices de quelque puissant souffleur4 en scène, ou peut-être les coups de vent, ceux que l’on sent aux joues et ceux que l’on ne sent pas, elles s’éteignent ou se rallument, et revêtent le spectateur en même temps que le spectacle de robes changeant selon l’heure et le lieu.


1 Insidieuses : insensibles, imperceptibles.
2 Fioles : petites bouteilles de verre.
3 Firmament : voûte céleste étoilée.
4 Souffleur : au théâtre, le souffleur est chargé de rappeler discrètement leur texte aux comédiens.

I. Vous répondrez d’abord à la question suivante (4 points) :

Quelles expériences l’écriture poétique décrit-elle dans les différents textes du corpus ?

II. Vous traiterez ensuite, au choix, l’un des sujets suivants (16 points) :

Commentaire

Vous commenterez le poème de Baudelaire (texte A).

Dissertation

Pourquoi la poésie est-elle un mode d’accès privilégié au monde ?
Vous fonderez votre réflexion sur les poèmes du corpus, les textes étudiés en classe et votre culture personnelle.

Écriture d’invention

Dans une lettre, vous incitez un de vos amis, qui trouve le quotidien plat et morne, à lire ou à écrire de la poésie. Vous vous appuierez sur des références précises, tirées du corpus et de votre expérience personnelle.

Voir aussi :