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Paul Claudel (1868-1955)

Son enfance

Paul Claudel a passé son enfance à Villeneuve-sur-Fère, il est issu d’une famille de petite bourgeoisie (son père était fonctionnaire). Sa sœur Camille Claudel, née en 1864, est le « moteur » de la famille : elle parvient à faire installer sa famille à Paris afin de faire de la sculpture. À l’âge de 18 ans, Paul Claudel connaît deux « chocs » :

  • Arthur Rimbaud (1854-1891) : Claudel découvre les Illuminations et Une Saison en enfer ;
  • la conversion : Claudel prend conscience de sa foi.

Le temps des premières œuvres

Paul Claudel Sa première pièce est Tête d’or (1890). Viennent ensuite La Ville (1890) et La Jeune Fille Violaine (1892) qui deviendra L’Annonce faite à Marie. Quelques années plus tard, Claudel reprend ses pièces pour les clarifier, les rendre moins obscures.
Claudel a été fonctionnaire de la République : il était diplomate et, en même temps, homme de lettres.

Le grand départ

Au départ, Claudel devait partir seulement pour cinq ans en Chine. En réalité, il y passera quinze ans en trois séjours de cinq ans.
Au cours de son premier séjour, Claudel écrit Le Repos du septième jour.
Lors de son deuxième séjour, Rose Vetch devient la maîtresse de Claudel ; elle disparaît peu après (elle est en fait enceinte). Claudel rentre en France, il est sauvé de son désespoir par l’écriture du Partage de Midi (1905) qui évoque ses aventures avec Rosalie Vetch, excepté le troisième acte qui est imaginaire. Il se marie finalement avec Reine Sainte-Marie-Perrin.
Claudel part avec son épouse ; au cours de ce troisième séjour, il écrit beaucoup.

L’épanouissement

Claude rentre donc en Europe après quinze ans passés en Chine : d’abord Prague, Francfort puis Hambourg. Il est envoyé en mission diplomatique en Italie, en Espagne et au Brésil.
Ces voyages sont une nouvelle jeunesse pour Claudel. Un jour, il reçoit une lettre de Rose. Il la revoit plus tard à Paris. On peut rattacher cette lettre et cette séparation au Soulier de satin : Prouhèze envoie une lettre à Rodrigue et les deux amants sont séparés. On trouve donc des éléments autobiographiques dans le Soulier, ce qui est très rare au théâtre. En 1921, Claudel est envoyé à Tokyo où sera écrit Le Soulier de satin. Départs pour Washington, Bruxelles. Claudel écrit La Cantate à trois voix. En 1924, le Soulier est terminé.
En 1935, Claudel est refusé à l’Académie française. Il y sera accepté à l’âge de 78 ans.

Le patriarche et la Bible

Claudel écrit des commentaires bibliques. Ses pièces sont beaucoup jouées.
Claudel meut à Paris en 1955. Ses derniers mots sont : « qu’on me laisse tranquille, je n’ai pas peur ». Sur sa tombe on peut lire : « Ici reposent les restes et la semence de Paul Claudel ».

Résumé du Soulier de satin

L’action de ce drame est située à la fin du XVIe siècle en Espagne. Doña Prouhèze, mariée au vieux juge Pélage, est amoureuse de Don Rodrigue, et réciproquement. Doña Prouhèze demande la protection de la Vierge, et lui confie son soulier pour ne s’élancer que « d’un pied boiteux » vers le péché. Rodrigue est envoyé à la conquête de l’Amérique. Prouhèze, elle, se voit confier par Pélage le devoir d’aller défendre la citadelle africaine de Mogador contre les infidèles. Elle y parvient avec l’aide de Don Camille qui la désire et à qui elle cède. Après de longues années, Rodrigue met le siège devant Mogador. Prouhèze se présente alors à lui comme envoyée du commandant. Elle veut lui remettre l’enfant qu’elle a conçu avec Don Camille en pensant à lui. Après cette ultime entrevue, ils se séparent. Prouhèze rejoint Don Camille pour mourir avec lui dans l’explosion de la citadelle. Elle restera pour Rodrigue « cette étoile qu’on ne rejoint jamais ».

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