La concordance des temps
Le subjonctif dans la subordonnée
Le verbe de la proposition principale est au présent de l’indicatif ou au conditionnel présent
Ce verbe correspond au Temps zéro (T0) de l’énonciation.
- Le subjonctif présent de la subordonnée exprime un procès1 contemporain de T0 ou postérieur à T0 :
T0 | demain | |
Elle a peur que tu sois en retard. | peur / en retard | |
Elle a peur que tu viennes demain. | peur | viennes |
- Le subjonctif passé de la subordonnée exprime un procès accompli, antérieur ou postérieur au T0 :
Hier | T0 | demain | |
Je souhaite qu’elle ait fini hier. | fini | souhaite | |
Je souhaite qu’elle ait fini demain. | souhaite | fini |
Dans la langue classique, une proposition principale au conditionnel présent demandait une subordonnée à l’imparfait ou au plus-que-parfait du subjonctif, selon l’aspect :
- « Je sens que je serais ravie que vous me parlassiez longtemps de vous. » (Madame de Sévigné)
Le verbe de la principale est au passé
Ce verbe correspond au Temps repère.
Dans la langue classique, l’imparfait du subjonctif de la proposition subordonnée exprimait un procès contemporain ou postérieur au Temps repère :
- Il souhaitait qu’il vînt / qu’il vînt demain / qu’il vînt le lendemain.
- Cet usage demeure dans la langue soutenue.
Dans la langue classique, le plus-que-parfait du subjonctif de la subordonnée exprimait un procès accompli, antérieur au Temps repère :
- Il appréciait qu’il fût venu.
- Cet usage demeure aussi dans la langue soutenue.
Dans la langue courante, les mêmes relations sont exprimées par le présent et le passé du subjonctif :
- Il souhaitait qu’il vienne / qu’il vienne demain / qu’il vienne le lendemain.
- Il appréciait qu’il soit venu.
1 « Le procès est le signifié du verbe. » (La grammaire d’aujourd’hui de M. Arrivé et al.)