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Alexandrin

(masculin)

Vers de douze syllabes (dodécasyllabe).
Ce terme vient d’un poème en vers de douze syllabes qui a pour titre le Roman d’Alexandre (XIIe siècle). L’alexandrin classique se partage en deux hémistiches de six syllabes séparés par une césure.

Exemples :

  • « Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs » (La Fontaine, Fables, « La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf »)
  • « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue » (Racine, Phèdre, I, 3)
  • « Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle » (Baudelaire, Les Fleurs du mal, « Spleen »)

Dans son Art poétique, Thomas Sébillet considère que l’alexandrin doit être réservé aux sujets graves :


Thomas Sébillet (1512 ? -1589), Art poétique français (1548), illustration Gallica.

L’alexandrin « ne devient le grand vers français que sous la plume de Du Bellay et de Ronsard, donc à partir du milieu du XVIe siècle »1.


Ronsard (1524-1585), Abrégé de l’art poétique français (1565), illustration Gallica.

1 Lexique des termes littéraires, sous la dir. de M. Jarrety, 2001.

Voir aussi :