Analyse logique de la phrase
- Les propositions non dépendantes
- Les propositions subordonnées : les complétives, les circonstancielles et les relatives
Les propositions
La proposition est organisée autour d’un noyau verbal.
1. Les propositions non dépendantes
Les propositions indépendantes : ce sont les propositions qui ne dépendent d’aucune autre et dont aucune autre ne dépend : Il pleut.
Les propositions principales : ce sont les propositions qui ne dépendent de rien mais dont dépend au moins une subordonnée : Je crains tout de même que cela l’impressionne trop.
2. Les propositions subordonnées
Les propositions subordonnées : elles dépendent d’une proposition principale. Une proposition subordonnée rectrice régit elle-même une subordonnée : La femme qui a vu l’homme qui était assis sur le banc.
Les subordonnées complétives
Les subordonnées complétives ne peuvent être effacées ou déplacées. Elles ont les fonctions du nom.
Les conjonctives pures :
- introduites par « que » : Je souhaite que tu viennes.
- introduites par « ce que » : Je m’attends à ce qu’il pleuve.
Les propositions interrogatives indirectes :
- totales (toujours avec « si ») : J’ignore s’il viendra.
- partielles :
- introduites par un déterminant interrogatif : Je me demande quelle heure il est.
- introduites par un pronom interrogatif : Je ne sais pas qui est venu.
- introduites par un adverbe interrogatif : J’ignore pourquoi il n’est pas venu.
Les propositions infinitives : J’entends les oiseaux chanter. (Fonction : complément d’objet direct)
Les subordonnées circonstancielles
Les subordonnées circonstancielles peuvent être effacées et déplacées. Les mots subordonnants peuvent être une conjonction de subordination (si, quand, lorsque, etc.), une locution conjonctive (dès que, afin que, etc.) ou que.
- les circonstancielles temporelles : Quand je travaille, j’écoute de la musique.
- les circonstancielles finales (ou « de but ») : Nous parlerons doucement de façon que vous puissiez travailler.
- les circonstancielles consécutives (ou « de conséquence ») : Elle parle si vite que personne ne la comprend.
- les circonstancielles causales : Il est allé au cinéma parce qu’il voulait absolument voir cette actrice.
- les circonstancielles concessives : Bien qu’il soit un orateur malhabile, il est écouté.
- les circonstancielles comparatives : Pierre est plus courageux que son frère ne l’était.
- les circonstancielles hypothétiques : Quand Alice serait milliardaire, je ne l’épouserais pas.
Autres cas
- les propositions mixtes :
- comparaison + hypothèse : Elle crie comme si on l’écorchait vive.
- concession + hypothèse : Même si elle le disait, je ne la croirais pas.
- la proposition participiale : Alice amoureuse, elle s’habilla mieux. Ou encore : Le chat parti, les souris dansent. La proposition participiale est une proposition non conjonctive : elle a la valeur d’une circonstancielle. Elle a un sujet propre, lequel est distinct de la proposition principale. La fonction du participe est centre de proposition dans la participiale.
Les subordonnées relatives
Les subordonnées relatives : elles sont introduites par un pronom relatif, lequel a un antécédent.
Les relatives adjectives (avec antécédent) :
- déterminatives : Les enfants qui dormaient n’ont rien entendu.
- explicatives : Les enfants, qui dormaient, n’ont rien entendu.
- attributives : Je le vois qui sort.
Les relatives substantives (sans antécédent) :
- Qui vivra verra. (sujet)
- Je parle à qui me plaît. (complément d’objet indirect)
Autres cas
- les propositions couplées (comparatives) : Tel père, tel fils.
- la subordination inverse : Tu crierais qu’on ne t’entendrait pas. (= « Si tu criais… »)
- la parataxe : Il a beau travailler sa grammaire, il ne réussit pas ses devoirs.
- les tours d’extraction c’est qui / c’est que : C’est hier que j’ai rencontré Alice.
- l’incise : Je viendrai, dit-il, dès que j’aurai fini de réviser ma grammaire.
- etc.
Remarques
- Il y a autant de propositions que de verbes (à un mode conjugué).
- La proposition est organisée autour du noyau verbal. S’agissant de la fonction syntaxique du verbe, on dit qu’il est base ou pivot ou noyau ou centre de la proposition.
- Il ne faut pas confondre la proposition subordonnée complétive avec la relative :
- Relative : J’ai la certitude que m’ont transmise mes parents. (« certitude » est l’antécédent, « que » est un pronom relatif et il a une fonction dans la relative.)
- Complétive : J’ai la certitude que tu viendras me voir. (« que » est une conjonction de subordination qui n’a pas de fonction dans la complétive.)