Ancien français
ENSAIGNE
Étymologie
Ce nom est issu du latin classique insignia, « décoration », « parure ».
Ancienne langue
- Ce mot a d’abord le sens de « marque, indice servant à faire reconnaître quelque chose », d’où « marque, tache ».
- À partir du XIIe siècle, il prend également le sens de « preuve ». Il apparaît dans plusieurs locutions avec cette acception : a telle enseigne que (« la preuve en est que », XVe siècle), ou a bonne(s) enseigne(s) (« à bon titre, avec des garanties »).
- Dès le XIe siècle, le mot désigne un « symbole de commandement servant de signe de ralliement ». Il peut donc renvoyer à un « cri de ralliement » ou à un « drapeau ».
Évolution jusqu’au français moderne
- Les deux premiers sens de ce mot ont disparu avant la fin du XVIIIe siècle.
- Il est devenu littéraire au sens de « drapeau », de même que son dérivé porte-enseigne, « porte-drapeau ». Mais, par métonymie, ce substantif peut désormais (depuis le XVIe siècle) désigner un « officier de marine » (enseigne de vaisseau).
- Depuis la fin du XVe siècle, le mot désigne « une inscription ou un emblème apposés sur un établissement commercial pour le signaler au public ». D’où la locution proverbiale : a bon vin il ne faut point d’enseigne, « un bon produit n’a pas besoin de publicité ». De ce sens dérive également l’expression être logé à la même enseigne, « subir les mêmes inconvénients ».