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Vocabulaire : chetive, étymologie chétif, captif

Ancien français

CHETIVE

Étymologie

Ce mot est issu du latin populaire *cactivus, croisement du latin classique captivus, « prisonnier » et du gaulois *cactos, « serviteur ». Sénèque utilise l’adjectif dans un sens métaphorique pour désigner l’homme « prisonnier ou à la merci de ses passions ». Ce sens sera repris par les auteurs chrétiens, qui utilisent cet adjectif pour qualifier l’homme « captif de ses péchés ». Saint Augustin (Ve siècle) contribue à infléchir son acception en l’utilisant au sens de « misérable ».

Ancienne langue

  • Dans un premier temps, le mot garde son sens étymologique de « captif, prisonnier, esclave ».
  • Il peut aussi avoir le sens dans lequel l’emploient les premiers auteurs chrétiens : « pauvre, faible, malheureux ».
  • Par glissement sémantique de l’idée de « malheur, malchance » à celle de « mal, méchanceté », il a aussi pu signifier « privé de qualités morales, méchant, mauvais ».

Évolution jusqu’au français moderne

Jusqu’à la fin du Moyen Âge, les deux adjectifs captif et chetif fonctionnent comme des doublets, et ont les mêmes acceptions. C’est plus tard que captif reprend uniquement son sens étymologique et que chétif, par transposition sur le plan physique de la notion de « malheur », prend le sens de « malingre, de faible constitution », qui reste rare jusqu’au XVIIe siècle.

Voir aussi :