Ancien français
CHEVALERIE
Étymologie
Ce substantif est un dérivé suffixé (XIe siècle) du nom chevalier.
Ancienne langue
- Le mot désigne dès la Chanson de Roland un « exploit », une « action digne d’un chevalier ».
- À la mi-XIIe siècle, le mot prend un sens plus abstrait pour désigner l’« état, la qualité de chevalier ».
- Il peut aussi à cette époque renvoyer à la collectivité que représente l’« ensemble des chevaliers ».
- Enfin, tout au long du Moyen Âge, le mot peut désigner l’« ensemble des qualités militaires et religieuses que l’on est en droit d’attendre d’un chevalier ». Cette acception date de la période de la vassalité, au cours de laquelle la conception de chevalerie cherchait à moraliser la hiérarchie féodale.
Évolution jusqu’au français moderne
À la fin du Moyen Âge, ce substantif passe au vocabulaire littéraire dans l’expression roman de chevalerie. Ce genre littéraire regroupe des romans rédigés aux XVe et XVIe siècles d’après les aventures des chansons de gestes et des romans courtois ; ils circulèrent dans les brochures diffusées par les colporteurs tout au long de l’époque moderne et furent édités par la Bibliothèque Bleue, très populaire jusqu’au début du XIXe siècle.