Ancien français
CONSEIL
Étymologie
Ce nom est issu du latin classique consilium, à l’origine employé dans la langue juridique avec le sens d’« endroit où l’on délibère », d’où par métonymie « consultation, délibération », et dans la langue courante « projet, dessein », et plus précisément « dessein réfléchi, bon avis ».
Ancienne langue
La nom a gardé les principaux sens du latin, dont l’idée commune est celle de « délibération », « réflexion ».
- Il apparaît en ancien français avec le sens d’« avis que l’on donne à quelqu’un sur ce qu’il doit faire ».
- Il peut également signifier « pensée mûrement réfléchie, projet, dessein ».
- À l’instar du latin, il a le sens concret de « réunion de gens qui délibèrent ». Dans ce sens, le mot équivaut au terme « assemblée ». De là découle son acception abstraite : « délibération, consultation ».
- Par métonymie, le mot peut parfois désigner une « personne qui donne des conseils ».
Évolution jusqu’au français moderne
- Le nom reste d’emploi très courant dans sa première acception. Spécialisé dans le domaine religieux au XVIIe siècle, le terme a pu signifier « ce qui est recommandé pour atteindre la perfection morale et spirituelle » par opposition aux préceptes, plus contraignants, qui étaient des « commandements ».
- Au sens de « pensée mûrement réfléchie », le mot a également connu une spécialisation dans le domaine religieux : il a pu désigner les « desseins de Dieu ou de la Providence concernant la conduite du monde ».
- Ce mot connaît aujourd’hui encore une grande vitalité dans le vocabulaire institutionnel : le conseil municipal, général, régional, le Conseil d’État, le Conseil constitutionnel, etc.
- Il a été remplacé par son dérivé conseiller pour désigner une personne chargée de donner des conseils, sauf dans certaines professions juridiques où le terme continue à qualifier une « personne qui en assiste une autre dans diverses affaires » (par exemple dans l’expression un conseil fiscal).