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Énumération

Une énumération consiste à détailler successivement les différentes parties d’un tout que l’on veut décrire. On parle d’inventaire lorsque l’énumération cherche à être exhaustive.

Exemples :

  • « Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. » (Voltaire, Candide, chapitre 3)
  • « Il voyagea. Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues. Il revint. » (Flaubert, L’Éducation sentimentale)
  • « C’était sous le hangar de la charretterie que la table était dressée. Il y avait dessus quatre aloyaux, six fricassées de poulets, du veau à la casserole, trois gigots et, au milieu, un joli cochon de lait rôti, flanqué de quatre andouilles à l’oseille. » (Flaubert, Madame Bovary)

L’énumération est souvent introduite par les deux-points.

Lorsque l’énumération semble excessive ou interminable, on parle d’accumulation : pour B. Dupriez1, « l’accumulation garde quelque chose de moins logique : elle saute d’un point de vue à l’autre, semble pouvoir se poursuivre indéfiniment, tandis que l’énumération a une fin […]. ».

En rhétorique, l’énumération désigne la « partie d’un discours qui précède la péroraison, et dans laquelle l’auteur récapitule toutes les preuves comprises dans l’argumentation » (Littré).


1 Dans son Dictionnaire des procédés littéraires.

Voir aussi :