Personnification
La personnification est une figure qui confère à des entités abstraites, à des animaux ou à des inanimés (c’est-à-dire des choses) des traits de comportement, de sentiment ou de pensée propres aux êtres humains.
Exemples littéraires
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
- La Fontaine, « La Mort et le Bûcheron » :
[Un pauvre bûcheron] appelle la Mort. Elle vient sans tarder,
Lui demande ce qu’il faut faire.
- Proust, Du côté de chez Swann (première partie) :
Et à partir de cet instant, je n’avais plus un seul pas à faire, le sol marchait pour moi dans ce jardin où depuis si longtemps mes actes avaient cessé d’être accompagnés d’attention volontaire : l’Habitude venait de me prendre dans ses bras et me portait jusqu’à mon lit comme un petit enfant.
→ La majuscule joue un rôle de soulignement, mais on peut personnifier sans mettre la majuscule. (B. Dupriez, Gradus, les procédés littéraires)
Citation
Sur la différence entre la personnification et l’allégorie
« [L’allégorie] est assez proche de la personnification pour que ces deux termes soient parfois, dans le langage courant, considérés comme des quasi-synonymes. […] En fait, ce n’est pas la nature du comparant qui distingue la personnification de l’allégorie (dans les deux figures, le comparant est un être vivant), mais celle du comparé. Il faut en effet, pour qu’il y ait allégorie, que le comparé (ce que l’allégorie représente) soit une notion abstraite. »
P. Bacry, Les figures de style, Belin, pages 94-95.
- Orthographe : le mot personnification, comme personne, prend deux n.
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