Bonjour à tous, j'ai un commentaire composé à faire sur le poème " A propos d'Horace". J'ai le choix à trois commentaires suivants: 1) la disparition de l'écolier et le refus d'un système; 2) l'apologie de l'enfant et l'enseignement idéal; 3) de la sagesse des hommes au triomphe de la connaissance. C'est la première fois que je me retrouve à construire les axes moi-même, mais le problème est que je n'y arrive pas. Pour l'intro, cela ne me posera pas de problème. Quelqu'un pourrait-il m'aider à développer les axes d'un de ces sujets ? Je vous remercie d'avance, c'est vraiment important je dois le rendre pour demain et je n'y arrive vraiment pas!
Voici l'extrait à étudier:
Un jour, quand l'homme sera sage,
Lorsqu'on instruira plus les oiseaux par la cage,
Quand les sociétés difformes sentiront
Dans l'enfant mieux compris se redresser leur front,
Que, des libres essors ayant sondé les règles,
On connaîtra la loi de croissance des aigles,
Et que le plein midi rayonnera pour tous,
Savoir étant sublime, apprendre sera doux.
Alors, tout en laissant au sommet des études
Les grands livres latins et grecs, ces solitudes
Où l'éclair gronde, où luit la mer, où l'astre rit,
Et qu'emplissentles vents immenses de l'esprit,
C'est en les pénétrant d'explication tendre,
En les faisant aimer, qu'on les fera comprendre.
Homère emportera dans son vaste reflux
L'écolier ébloui; l'enfant ne sera plus
Une bête de somme attelée à Virgile;
Et l'on ne verra plus ce vif esprit agile
Devenir, sous le fouet d'un cuistre ou d'un abbé,
Le lourd cheval poussif du pensum embourbé.
Chaque village aura, dans un temple rustique,
Dans la lumière, au lieu du magister antique,
Trop noir pour que jamais le jour y pénétrât,
L'instituteur lucide et grave, magistrat
Du progrès, médecin de l'ignorance, et prêtre
De l'idée; et dans l'ombre on verra disparaître
L'éternel écolier et l'éternel pédant.
L'aube vient en chantant, et non pas en grondant.
Nos fils riront de nous dans cette blanche sphère;
Ils se demanderont ce que nous pouvions faire
Enseigner au moineau par le hibou hagard.
Alors, le jeune esprit et le jeune regard
Se lèveront avec une clarté sereine
Vers la science auguste, aimable et souveraine;
Alors, plus de grimoire obscur, fade, étouffant;
Le maître,doux apôtre incliné sur l'enfant,
Fera, lui versant Dieu, l'azur et l'harmonie,
Boire la petite âme à la coupe infinie.
Alors, tout sera vrai, lois, dogmes, droits, devoirs.
Tu laisseras passer dans tes jambages noirs
Une pure lueur, de jour en jour moins sombre,
O nature, alphabet des grandes lettres d'ombre!
Quelqu'un aurrait-il peut-être déjà étudié cet extrait ? S'il vous-plaît, j'ai vraiment besoin d'aide c'est urgent!!!!! Non!! en fait je me sui trompé pour le sujet et ma prof ma donner un délai! voici le sujet :
Prenez appui sur des repérages précis pour construire un ou plusieurs des axes de commentaires suivants: la disparition de l'écolier et le refus d'un système; l'apologie de l'enfant et l'enseignement idéal; de la sagesse des hommes au triomphe de la connaissance:
Voilà le commentaire que j'ai fait ci-dessous (pouvez-vous m'aider pour la conclusion je ne l'a trouve pas assez complète), que pensez-vous du commentaire ?(j'ai laissé tous les plans, je l'ai enlèverai quand je recopierai au propre :) )
INTRO:
Victor Hugo, auteur du XIX° siècle écrit Les Contemplations en 1856. L’extrait du poème que nous allons étudier est intitulé « A propos d’Horace » (Livre I, poème XIII), livre de la jeunesse d’Hugo. Ce poème évoque les souvenirs de collège du poète et propose une vision polémique de l’éducation qu’a reçu le poète. Dans un premier temps, nous allons comprendre quelle est la cause de la disparition de l’écolier et le refus d’un système. Dans un second temps, l’étude de ce texte portera sur l’apologie de l’enfant et l’enseignement idéal. Et enfin, nous verrons comment l’on passe de la sagesse des hommes au triomphe de la connaissance.
LA DISPARITION DE LECOLIER ET LE REFUS DUN SYSTÈME
Victor Hugo compare l’enfant à un oiseau, qui est un animal qui peu symboliser la liberté, mais un oiseau en cage(l.1) (emprisonné), ce qui est le contraire. Il compare aussi l’enfant à « un lourd cheval poussif » (l.20), « sous le fouet d’un cuistre ou d’un abbé » (l.19)
Pour nous montrer son désaccord avec l’enseignement de son époque, Victor Hugo insiste sur l’utilisation du champs lexical de la lourdeur, de l’obscurantisme (« grimoire« , « obscur« , « fade« , « étouffant » (l.35)). Ainsi, il dénonce le système de son époque, l’école de son temps. Il nous montre le caractère emprisonnant, sombre, de l’école (il utilise des métaphores : lorsqu’on n’instruira plus les oiseaux par la cage (l.2)). Victor Hugo critique aussi les enseigne, du maître dont on apprend quelques vers plus loin qu’il s’agit d’un religieux ( « sous le fouet d’un cuistre ou d’un abbé » (l.19)). Le « on » accusateur que l’on retrouve au début de l’extrait du poème, c’est le pronom utilisé pour désigner l’abbé éducateur de cet époque qui transforme les élèves non seulement en oiseaux en cage (« lorsqu’on n’instruira plus les oiseaux par la cage » (l.2), mais aussi en « bête de somme ». C’est finalement l’enseignement religieux, montré comme responsable de l’asservissement scolaire, que critique Victor Hugo. Cet enseignement, au contraire, n’atteint pas son but: il n’aide pas les enfants à comprendre le monde et à s’éveiller, mais les plonge dans l’obscurité (champ lexical de l’obscurité).
LAPOLOGIE DE LENFANT ET LENSEIGNEMENT IDEAL:
« Ce vif esprit agile » (l.18), « le jeune esprit et le jeune regard » (l.32), « la petite âme » (l.38). Ces expressions sont celles utilisées par le poète pour désigner l’enfant. Victor Hugo défend.
Contre cet asservissement provoqué par l’éducation religieuse, Hugo évoque le projet d’un éducation fondée sur la liberté (« lorsqu’on n’instruira plus les oiseaux par la cage » (l.2), « des libres essors ayant sondé les règles » (l.5)) et le plaisir, une éducation dont le but est l’éveil de l’enfant, qui, victime passive, devient acteur.
Victor Hugo rêve d’une école et d’un enseignement différent. Il utilise le champs lexical de la lumière et associe la nouvelle éducation à une aube nouvelle qui verra le bouleversement des êtres et des choses: tout sera métamorphosé, les oiseaux de cage en aigles, les enseignants cuistres et pédants en messagers sacrés (vers 36-37). Hugo utilise de nombreuses hyperboles pour mettre en valeur l’éducation rêvée en dénonçant ainsi plus fortement l’éducation de son temps. On peut voir que ce n’est qu’à partir du 14éme vers de cet extrait que l’énonciation change: le souvenir laisse place à l’espoir d’un changement; « l’imparfait s ‘efface au profit d’un futur ». Le poète présente l’avènement d’un autre type d’enseignement dans lequel l’enfant sera « mieux compris ». L’utilisation du pronom « on » (pronom indéfini dans lequel le poète semble pouvoir s’inclure) nous montre que Victor Hugo ne traite dès lors plus de son expérience personnelle, mais envisage une nouvelle expérience collective de l’enseignement, dont il ne serait non pas le bénéficiaire, mais le dispensateur.
Le futur éducatif doit être fondé sur le principe de plaisir (« c’est en les pénétrant d’explication tendre, en les faisant aimer, qu’on les fera comprendre » (l.13-14).
On a, au début de l’extrait, utilisation du champ lexical de la lumière (« rayonnera » (l.7), « ébloui » (l.16), « lumière » (l.22)), venant s’opposer à celui de l’obscurité à la fin du poème (« trop noir » (l.23), « obscur »(l.35): le but de l’éducation est d’éclairer les hommes, Victor reprend ici l’idéal des Lumières. On note finalement que ce projet éducatif s’élargit à un projet social plus général puisque améliorer l’éducation, c’est améliorer la société et l’image de cette société: « Quand les sociétés difforment sentiront dans l’enfant mieux compris se redresser leur front »(l.3-4).
De la sagesse des hommes au triomphe de la connaissance:
Victor Hugo utilise aussi le champ lexical de la sagesse et de la connaissance ( sagesse: « sage » (l.1), « doux » (l.8), « tendre » (l.13) et connaissance: « savoir (l.8), « science » (l.34)) en introduisant les mots dans les phrases où il parle d’un enseignement idéal, ces phrases, qui évoquent un futur meilleur.
Hugo pense que la connaissance s’obtient avec la sagesse de l’homme en retour. (« Un jour, quand l’homme sera sage, Lorsqu’on n’instruira plus les oiseaux par la cage, Quand les sociétés difforment sentiront Dans l’enfant mieux compris se redresser leur front » (l.1-4). Il y a souvent utilisation du futur pour évoquer l'idée d'un futur meilleur, triomphant. La science est, pour le poète, une ouverture à la connaissance, voir même à la liberté : « Vers la science auguste, aimable et souveraine; Alors, plus de grimoire obscur, fade, étouffant » (vers 34-35): « Ce sont les hommes sages qui mène au triomphe de la connaissance ».
CONCLUSION:
Dans ce poème engagé, Hugo met la poésie au service de ses idées et de son combat. Le souvenir d’enfance devient prétexte à un discours rhétorique visant à persuader du dysfonctionnement du système éducatif vain et asservissant et à faire prendre conscience de l’urgence d’une réforme.