Molly17
Bonjour, je suis en terminale littéraire et je dois répondre à cette question : "quelle est l'importance du rituel de l'hospitalité dans l'Odyssée des chants V à XIII?"
Je compte parler de l'hospitalité manifestée par Calypso, Circé, Nausicaa et Alcinoos, et celle refusée par Polyphème, ainsi que de l'importance de l'hospitalité dans l'antiquité grecque. Mais j'ai du mal à trouver quoi dire d'intéressant...
J'ai pensé faire peut-être un plan comme celui-ci :
I-L'hospitalité manifestée à l'arrivée
1) Hospitalité des Phéaciens
2) Hospitalité de Circé
3) Hospitalité de Polyphème
II-L'hospitalité au moment du départ
1) Hospitalité de Calypso
2) Hospitalité de Circé
2) Hospitalité des Phéaciens
III-Le rituel de l'hospitalité
1) Un rituel très codifié
2) Hospitalité héréditaire
3) Importance des cadeaux
J'ai déjà fait quelques petites recherches sur le net mais cela n'a rien donné de très concluant. Auriez-vous quelques idées ?
Merci pour vos réponses...
NE
C'est avant tout une distinction entre l'humain et le non-humain.
Je te laisse creuser cette idée qui est primordiale dans l'Odyssée.
Molly17
Merci pour cette piste de réflexion, je vais tâcher d'y réfléchir...
dorianee
Il faut montrer que l'hospitalité est très très importante car selon la religion grecque c'est Zeus, roi des dieux, qui enverrait les invités, donc en respectant l'usage on respecte Zeus.
Or ce point est vraiment important en ce qui concerne les humains.
( humains souhaitant plaire aux dieux par l'intermédiaire de tout les usages de l'hospitalité : ne pas demander le nom de l'inconnu en premier abord, invité à manger et dormir, faire des offrandes en son nom, et lui faire des cadeaux ... et pour illuster ce passage prend le moment où Ulysse débarque chez les Phéaciens et se fait invité par Arété.)
Du côté des dieux, demi-dieux, etc. c'est plus partagé. Par exemple Circé ou Calyspo craignent Zeus et lui obéissent. En revanche, les Sirènes ou les Cyclopes ne respectent aucune des règles d'hospitalité.
Donc il faut bien montrer le paradoxe entre dieux et humains comme l'a dit NE avant moi.
Bonne chance !
edit du 5 nov : j'ai parler à mon prof de littérature de cette question qui m'a intéréssé, il m'a dit qu'on pouvait rajouter aussi un axe traitant de la mise en abyme mis en pratique du rite de l'hospitalité par Alkinoos et Ulysse. Son plan ( de mémoire ) serait :
I - L'hospitalité ( décrire l'usage etc .. )
II - Les dieux / non dieux ( comme je t'ai mis plus haut )
III - Mise en abyme, les principaux acteurs de l'hospitalité.
Molly17
Merci beaucoup pour cette réponse vraiment très intéressante ! Je vais essayer d'en parler un peu même si j'ai terminé la rédaction de mon devoir...
J'ai envoyé mon devoir à ma prof par email : il ne reste plus qu'à attendre la note...
Molly17
C'est bon, on m'a rendu mon devoir et j'ai eu 17 ! merci pour votre aide !
LB
Bonjour à tous,
nous avons à peu près le même sujet concernant Homère : les rituels d'hospitalités dans l'oeuvre. Nous nous demandons si notre plan ci-dessous est conforme au sujet :
I- Les coutumes festives, le festin
a) le repas, l'alimentation, le menu
b) l'habitat, le linge, l'hygiène...
c) le divertissement, les jeux, les aèdes, les récits...
II - Crainte des Dieux
a) domination des Dieux sur les hommes (les Dieux ont crée les hommes pour les servir)
b) sacrifices aux Dieux (les hommes doivent plaire aux hommes pour être récompenser)
c) les monstres ne craignent pas les Dieux, alors ne pratiquent pas ces rites
III - L'ordre social
a) accueil chez les Immortels (Calypso, Circé)
b) accueil chez les mortels (les phéaciens)
Merci de nous répondre rapidement, s'il vous plaît.
Fusaro
Lorsque nous avons travaillé sur ce thème en cours, le professeur a longuement insisté sur le fait que c'était un des élément de l'humanité. Je ne sais pas si tu comptais l'introduire dans une ou plusieurs parties de ton plan mais pour moi, cela semble indispensable. Sinon, pour ton plan, je sens que tu y dis de bonnes choses mais je ne comprends pas toujours ta dynamique et, pour certaines parties, je ne vois pas vraiment ce que tu vas dire :) !
LB
Bonjour,
merci de ta reponse. nous même, nous sommes effectivement un peu perdues pour certaine parties. par exemple dans le premier petit 1 nous avons voulue évoquer les divers aliments mentionner dans l'oeuvre et nous avons constater que seul le vin et la viande sont évoqués donc c'est un peu difficile d'en parler. ceci dit, comme il s'agit d'un exposé nous pensons apporter des informations suplémentaires sur la grèce antique et ainsi sortir de la fiction pour le réel. qu'en penses tu? tout le grand I nous semble très compliqué à dévélopper.
Ah! oui! merci beaucoup pour l'aspect humain, nous allons en parler dans la première partie.
Dans l'attente de ta réponse.
Merci encore =) et jouyeux noël au passage
Arthur
Pour nourrir votre réflexion, un extrait d'un de mes cours de philosophie de khâgne sur le sujet :
Une plongée vers l'époque homérique nous conduirait à poser un lien impossible à défaire entre hospitalité d'une part et hostilité d'autre part. C'est en effet parce qu'il y a guerre, c'est-à-dire déplacement des hommes, éloignement de la terre natale, que l'hospitalité apparaît comme une nécessité. Or à quoi bon être un homme libre, si les circonstances nous conduisent à conduire un étranger chez les étrangers ? Et de ce point de vue, l'étranger n'est pas forcément le statut de l'autre, c'est-à-dire l'étranger au monde grec. Il peut devenir le sien. Au fond, est-il si difficile que cela de devenir fugitif, mendiant, suppliant, ennemi ? Si la condition normale de l'étranger, c'est d'être sans droits, d'être dépourvu de droits et donc de protection, c'est-à-dire pouvoir devenir esclave, alors mieux vaut ne jamais voyager... et de ne jamais faire la guerre. À moins bien sûr d'imaginer la forme que pourrait prendre une réponse à ces éventualités mentionnées, sous la forme d'une possible hospitalité.
Cf. Girard, ou Monnet, manuels de droit romain. Jean Gaudemet, Traité des Institutions de l'Antiquité. Cf. p. 142, « dans une société qui traitait l'étranger en ennemi, l'hospitalité était la condition de tout voyage lointain. Jamais Ulysse n'aurait quitté Ithaque [...]. Ulysse n'est-il pas l'Autre perpétuel, accueilli plus ou moins généreusement ? Ses aventures ne font que transposer sous une forme épique l'humble réalité d'innombrables marins, explorateurs, commerçants, qui ne devaient qu'à l'hospitalité de trouver au loin accueil, gîte et protection ». Il y a des professions qui exposent plus que d'autres aux aléas de la fortune, et ne pourraient se maintenir sans cette pratique de l'hospitalité ; toutefois, l'autre qu'on accueille n'est pas seulement celui qui a besoin d'un abri, d'un refuge, d'une profession. Est aussi un être énigmatique dont l'identité peut être masquée. Avec l'hospitalité, on entre dans une pratique de nature religieuse, et qui particulièrement nous oblige à croiser la question du sacré. « L'autre suscite une pitié issue d'une crainte religieuse : Zeus protège l'autre, l'accueillir est une obligation, et parfois cet accueil est accompagné d'un sacrifice. L'étranger qui a franchi le seuil sacré de la maison est lui aussi en quelque façon sacré. Le maltraiter est une faute religieuse ; mais à l'inverse, la faute commise par un autre est particulièrement grave et expose à la vengeance des dieux. Ce rapport à l'autre est original et définit ainsi un droit singulier. L'autre entre dans des relations qu'on peut qualifier de juridiques, mais la sanction ne peut être que de nature éthique, ou religieuse. Elle le situe donc à égale distance du proche et du lointain (cf. Ricœur), du familier et de l'ennemi. Parler de l'hospitalité, c'est donc parler d'un code de l'hospitalité (pas d'improvisation). En effet, l'hospitalité a ses lois. Jean Gaudemet : « l'autre doit être traité avec des égards qui n'excluent pas la discrétion ; il faut lui fournir le nécessaire, le protéger et l'honorer. Si l'on doit l'inviter à rester (problème essentiel), il faut aussi le laisser libre de partir et au besoin le reconduire dans son pays. « Les cadeaux entre hôtes (?) sont d'usages dans cette société du don. Souvent, ils sont de grande valeur ». Pourquoi l'hospitalité ? Tout simplement parce que surgissent dans une communauté où les statuts sont fixés des étrangers, toujours virtuellement assimilables à des esclaves (Aristote, premier penseur de la rançon, à propos de Platon. Cf. Éth. Nic. VIII). Sans hospitalité, c'est le commerce des hommes et des idées qui s'arrête. L'hospitium privatum est un accord entre particuliers, qui sont là pour garantir l'étranger qui passe par là. Jean Gaudemet : « l'étranger n'a en principe aucun droit. Privé de toute protection juridique, souvent suspect, il peut être traité en ennemi, pris comme esclave, voire mis à mort ». Seulement, « si la cité ne reconnaît à l'étranger aucun droit », pour autant, « son hôte le protège en vertu d'une sorte de traité d'amité passé entre deux familles. La protection est réciproque, le romain à l'étranger bénéficie de la même protection ». D'où alors, très vite, l'élargissement de l'hospitium privatum vers l'hospitium publicum. Un traité en effet est passé entre Rome et une cité. « Chaque cité s'engageait à donner au ressortissant de l'autre cité les mêmes avantages ».
Cordialement.
LB
Merci beaucoup! je n'ai pas encore tout lue mais le début m'a l'air très intéressant. je vais de suite l'imprimer.
Merci encore!
Fusaro
LB a écritpar exemple dans le premier petit 1 nous avons voulue évoquer les divers aliments mentionner dans l'oeuvre et nous avons constater que seul le vin et la viande sont évoqués donc c'est un peu difficile d'en parler. ceci dit, comme il s'agit d'un exposé nous pensons apporter des informations suplémentaires sur la grèce antique et ainsi sortir de la fiction pour le réel. qu'en penses tu?
Hum, si c'est un exposé, c'est différent d'une dissertation type Bac ... Pour te répondre ... Je dirais pourquoi pas, tu peux toujours le mentionner mais pose toi la question de la réelle pertinence de cette partie, comment elle s'articule avec le reste de ton axe et tout. Je resterais très breve sur le sujet. Oui, on boit du vin en Grêce et on mange de la viande pour les rituels d'hospitalités, et alors ? Tu peux peut être souligner dans l'optique que je t'avais conseillée que le vin et la viande sont des produits de l'homme (la viande est de la viande d'ELEVAGE (Ulysse et ses hommes ne chassent que par extrême nécessité)). On s'oppose encore une fois à l'animalité. Le rituel d'hospitalité, témoignage de l'humanité, encore une fois. Mais tu vois, je pense que soit tu es très bref sur le sujet, soit tu le mets vraiment en relation avec autre chose (même si de toutes façons, je pense que raconter l'histoire des vins dans la Grêce antique ne soit pas le plus judicieux) !
Voilà !
Je ne sais pas si je suis très utile avec mon barratin. En tous les cas, ce qu'a posté Arthur est très intéressant, j'espère que tu as eu le temps de le potasser entre deux repas de fêtes !
Un Joyeux Noël (en retard, certes) à toi aussi !
LB
Ton barratin soit disant, m'est très utile. Le fait d'avoir ecrit en gros viande "d'ELEVAGE" m'a donner quelques idées et donc ma première partie se précise de plus en plus. Je vais donc réunir en une seule partie mon premier grand I pour ne pas m'égarer. Ensuiter paler du comportement d'Ulysse en compagnie des siens (les mortels) puisqu'à son accueil il se doit d'être reconnaissant par le récit de ses aventures. Tandis qu'en compagnie des Dieux ou Magicienne il doit se confronter à eux par divers ruses et donc doit toujours être sur ses gardes.
En réalité, j'ai d'autres devoirs qui se portent également sur l'oeuvre entière c'est pourquoi je ne fais que rassembler des idées pour mon exposé. Aussi je ne rédige pas pour l'instant d'autant que j'ai un delai jusqu'à fin janvier.
Merci encore.
colombine
Pour élargir la réflexion, une lecture de Mémoire d'Ulysse de François Hartog pourrait s'avérer intéressante. Plus court (une dizaine de pages) et non moins intéressant, le texte Des lieux et des hommes du même auteur qui suit la traduction de L'Odyssée par Jaccottet aux éditions de La Découverte.
charlitteraire
Bonjour Molly17 nous sommes tout comme toi en terminale littéraire et il se trouve que notre professeur nous a octroyé le même sujet que le tien. Nous aurions voulu si tu nous le permets te demander de bien vouloir nous faire part de ton exposé pour pouvoir nous en inspirer quelque peu. C'est assez urgent... :( Cordialement, Charly et Lucile.
Ps Mon adresse est la suivante: [...] Veuillez ne pas communiquer les informations suivantes dans vos messages :
- votre adresse de messagerie ou votre numéro de téléphone ; (Message édité)
Talim
Bonjour,
en faisant des recherches sur l'hospitalité dans l'oeuvre d'Homère, je suis tombée sur
cet articlequi pourrait vous intéresser.
ArmellesectionL
Bonjour,
Je suis moi aussi amenée à traiter ce sujet, et bien que j'ai très bien réussi mon dernier devoir sur l'Odyssée, j'ai toujours énormément de mal à trouver un plan qui semble tenir la route. Les indications données dans ce forum m'ont déjà beaucoup aidé, mais j'aimerai beaucoup être confortée dans le choix de mon plan (PS: je suis plutôt adepte des plans en deux parties, avec des paragraphes bien fournis et équilibrés malgré tout, parce que j'ai souvent du mal à gérer mon temps lors des devoirs en classe et que ce type de plan m'a toujours réussi jusque là...).
Voici le plan que j'ai envisagé :
I/ L'hospitalité, une valeur nécessaire ...
A. A l'époque des longs voyages, un peu de chaleur et de confort entre deux épreuves (+ une valeur qui devait être apprécié de l'aède qu'était Homère, lui aussi amené à parcourir la Grèce, si on en juge par la récurrence de ce thème dans l'œuvre et par les préoccupations d'Ulysse avant même d'avoir rencontré ses hôtes).
B. Un rituel bien établi (nourriture, vêtements, lit, cadeaux, etc.)
C. Un moyen d'échanger, de communiquer : intérêt des hôtes pour les récits des voyageurs + plaisir des étrangers à découvrir d'autres cultures, d'autres savoir-faire, et à se divertir (jeux, sport, danse, musique etc...)
II/ Qui révèle avant tout une forme d'humanité.
A. Les hommes craignent et respectent les dieux qui leur enjoignent de se montrer accueillants.
B. Les bons accueils réservés à Ulysse : des hommes, des dieux (Eole), et des nymphes qui n'offrent pas leur hospitalité de bon cœur dès le départ (Calypso attend d'Ulysse qu'il perde son humanité pour rester avec elle et Circé ne se montre accueillante qu'après avoir été perdante contre Ulysse).
C. Les peuples qui refusent l'hospitalité → des monstres qui n'ont rien d'humain, et qui vont jusqu'au cannibalisme.
J'hésiterai même changer l'ordre du I et du II pour parler d'abord de l'humanité et montrer ensuite pourquoi elle s'avère être une nécessité.
Merci d'avance et encore bonne année à tous.
Talim
Bonjour Armelle
je trouve que tu devrais laisser le I à sa place: en effet, tu y décris les rituels de l'hospitalité. Il est plus logique de commencer ainsi par bien définir ce qu'est l'hospitalité avant de voir ensuite que c'est le critère déterminant de l'humanité dans L'Odyssée.
Ammy
Ton plan me parait tout à fait satisfaisant
ArmellesectionL
Merci beaucoup ! J'en ai enfin terminé avec cette question :)