Le message de Lucid_Lynx est détaillé et riche d’expériences.
J’avais toutefois tapé deux remarques. Je les envoie donc.
N’hésitez pas à me signaler que vous n’êtes absolument pas d’accord avec ce que j’ai mentionné antérieurement, c’est-à-dire le manque de débouchés de la filière littéraire.
L’entrée en filière littéraire n‘est pas celle qui offre le plus de débouchés sur le marché du travail. C’est vrai. Du moins du travail dont tu parles et qui te semble l’accomplissement des études littéraires : la recherche !
Il faut être lucide et pratique. Dans notre société, le chercheur qui s’attache aux variantes d’un manuscrit ou aux objets dans l’œuvre de Zola (par exemple) est, -à juste titre ?- moins valorisé que celui qui découvre un nouveau virus, un nouveau vaccin, une nouvelle planète. Il est matériellement parlant, moins « utile ».
L’enseignement est donc le débouché principal, et il n’est pas déshonorant. Il est essentiel, et ce n’est pas déchoir que d’apprendre aux enfants, puis aux adolescents à lire et à écrire, ce que, même au-delà du bac, ils ne maîtrisent pas toujours. Il reste à revaloriser ce métier. Il y a également diverses professions possibles après des concours de la fonction publique autres que ceux de l’enseignement, ouverts aux littéraires ceux des métiers du livre, des affaires étrangères, de la police, de la poste, des finances…Lucid_Lynx a cité…
Il est évident que les études de lettres ne conduisent a priori pas à faire de l’astronomie, de la botanique, de la chimie, de la physique nucléaire, de la médecine, du commerce, des finances ou de l’immobilier. Il faut pour cela, si on désire s’orienter différemment, acquérir d’autres compétences. Normal non ?
Pour devenir maraîcher ou agriculteur, il faut également des compétences auxquelles une licence de lettres ne prépare pas.
Une autre vérité qu’on ne nous répète absolument pas, c’est à quel point il faut être très bon pour s’en sortir.
Eh bien, c’est un tort. Et cela m’étonne. Pour ma part, j’ai toujours répété à mes élèves qu’en toute chose, il fallait viser l’excellence, je dis bien en toute chose, et quoi que l’on fasse, encore plus si l’on n’est pas « bien né », je veux dire, si l’on ne maîtrise pas tous les codes, si l’on n’est pas issu d’un milieu où certains parcours peuvent être facilités par les relations adéquates, les rencontres opportunes.
On n’a pas toujours le choix, mais les meilleurs se fabriquent la vie qui leur convient et tirent leur épingle du jeu, pour peu qu’ils ne soient pas indolents.