En gros, là, tu t’engages dans un plan dialectique, « thèse-antithèse-synthèse », et c’est ce qui paraît le plus logique, vu le sujet.
Pour ta deuxième partie, tu peux peut-être te demander quand et en quoi le roman n’est pas un mensonge. Par exemple, les naturalistes ont essayé de représenter fidèlement la réalité. L’Assommoir de Zola montre la réalité de la vie ouvrière. Les romans peuvent être vrais dans la description du réel, de la vie à une certaine époque, mais aussi dans la description du personnage : certains romans montrent des personnages psychologiquement très complets, et qui nous apparaissent très « réels » !
Pour ta troisième partie, tu peux peut-être t’appuyer (ce n’est qu’une simple piste) sur la
Préface de Pierre et Jean : Maupassant y explique beaucoup ce qu’un roman est censé faire par rapport au réel : "Faire vrai doit consister à donner l'illusion complète du vrai". En gros, même dans un livre réaliste, l’auteur ment d’une certaine manière, car il ne dit pas tout le vrai (la réalité est trop complète pour qu’on la décrive entièrement !), mais il met en lumière les éléments essentiels. Tu peux peut-être partir par-là, à savoir que paradoxalement, l’auteur peut mentir dans son œuvre « pour faire encore plus vrai », c’est-à-dire qu’il privilégie quelques pistes. Je me souviens encore d’une autre citation, d’Albert Thibaudet : « le génie du roman nous fait vivre le possible, il ne fait pas revivre le réel ».Ou bien, tu peux peut-être dire aussi que ne pas faire d’un roman un mensonge, c’est une utopie, c’est impossible.
Voilà, c’est un peu fouillis, mais j’espère que ça pourra t’aider !