Paulang, je ne comprends pas ce que vous reprochez à la première phrase, qui me paraît conforme aux prescriptions de l'Académie, sans qu'il soit besoin de la retoucher. "À l'encontre" y est correctement employé.
Cela dit, je crois que l'Académie, c'est peut-être son rôle d'ailleurs, mène un combat difficile et, je le crains, perdu d'avance. Le sens de l'expression a beaucoup évolué au XXe siècle, et elle ne semble pas en avoir assez tenu compte.
Au contraire, Jean-Paul Colin cite sans sourciller ces formules qui me semblent bien proches de ce que vous critiquez :
"C'est la première fois, semble-t-il, qu'un organe de presse algérien formule à l'encontre des juifs des critiques débordant du cadre strict du problème du Proche-Orient" et
"Il insista sur le fait que des mesures de sécurité devaient être prises à l'encontre de celui-ci."
Par ailleurs, malgré l'avis de Girodet qui dit "
Ne peut s'employer avec un adjectif possessif. Ne pas dire : à mon encontre, à ton encontre, à son encontre...", ou même de Hanse qui trouve ces formules rares, force est de constater que ces formules sont de plus en plus courantes dans la chose imprimée :
https://books.google.com/ngrams/graph?content=%C3%A0+leur+encontre%2C%C3%A0+son+encontre&year_start=1800&year_end=2000&corpus=7&smoothing=3&share=&direct_url=t1%3B%2C%C3%A0%20leur%20encontre%3B%2Cc0%3B.t1%3B%2C%C3%A0%20son%20encontre%3B%2Cc0t1%3B%2C%C3%A0%20leur%20encontre%3B%2Cc0%3B.t1%3B%2C%C3%A0%20son%20encon
Du reste, le très conservateur Hermant admettait déjà il y a 80 ans : « On me demande s'il est correct de dire
"à son encontre, à leur encontre". Je crois qu'il faut toujours dire
à l'encontre de..., sans m'apercevoir de la raison qui interdit d'accoler à
encontre un possessif. »