Bonjour, je suis en seconde et je dois réaliser un commentaire littéraire sur un extrait du chapitre 7, du Rouge et le Noir.
Le soucis, c'est que je n'arrive pas à trouver des éléments à soulever, les grandes idées du texte. J'ai l'impression qu'il n'y a rien à dire dessus.
Ce que je pense quand même, c'est que Mme de Rênal est considéré comme une sotte malgré son éducation au couvent. Elle éprouve seulement une sorte de mal-être parce qu'elle ne supporte les gens de son milieu, les personnes telles que son mari.
Ma problématique du moment (parce que je ne pense pas qu'elle soit pertinente) : Mme de Rênal est-elle un personnage romantique ? je n'ai pas encore de plan.
Si vous pouviez m'aider et me donner quelques pistes, ou alors me dire si c'est pertinent ou non s'il vous plaît...Merci
Le soucis, c'est que je n'arrive pas à trouver des éléments à soulever, les grandes idées du texte. J'ai l'impression qu'il n'y a rien à dire dessus.
Ce que je pense quand même, c'est que Mme de Rênal est considéré comme une sotte malgré son éducation au couvent. Elle éprouve seulement une sorte de mal-être parce qu'elle ne supporte les gens de son milieu, les personnes telles que son mari.
Ma problématique du moment (parce que je ne pense pas qu'elle soit pertinente) : Mme de Rênal est-elle un personnage romantique ? je n'ai pas encore de plan.
Si vous pouviez m'aider et me donner quelques pistes, ou alors me dire si c'est pertinent ou non s'il vous plaît...Merci
Mme de Rênal était une de ces femmes de province, que l'on peut très bien prendre pour des sottes pendant les quinze premiers jours qu'on les voit. Elle n'avait aucune expérience de la vie, et ne se souciait pas de parler. Douée d'une âme delicate et dedaigneuse, cet instinct de bonheur naturel à tous les êtres faisait que, la plupart du temps, elle ne donnait aucune attention aux actions des personnages grossiers, au milieu desquels le hasard l'avait jetée.
On l'eût remarquée pour le naturel et la vivacité d'esprit, si elle eût reçu la moindre éducation. Mais en sa qualité d'héritière, elle avait été élevée chez des religieuses adoratrices passionnées du Sacré-Coeur de Jésus, et animées d'une haine violente pour les Français ennemis des jésuites. Mme de Rênal s'était trouvée assez de sens pour oublier bientôt, comme absurde, tout ce qu'elle avait appris au couvent; mais elle ne mit rien à la place, et finit par ne rien savoir. Les flatteries précoces dont elle avait été l'objet, en sa qualité d'héritière d'une grande fortune, et un penchant décidé à la dévotion passionnée, lui avaient donné une manière de vivre tout intérieure. Avec l'apparence de la condescendance la plus parfaite, et d'une abnégation de volonté, que les maris de Verrières citaient en exemple à leurs femmes, et qui faisait l'orgueil de M. de Rênal, la conduite habituelle de son âme était en effet le résultat de l'humeur la plus altière. Telle princesse, citée à cause de son orgueil, prête infini ment plus d'attention à ce que ses gentilshommes font autour d'elle, que cette femme si douce, si modeste en apparence, n'en donnait à tout ce que disait ou faisait son mari. Jusqu'à l'arrivée de Julien, elle n'avait réellement eu d'attention que pour ses enfants. Leurs petites maladies, leurs douleurs, leurs petites joies, occupaient toute la sensibilité de cette âme, qui, de la vie, n'avait adoré que Dieu, quand elle était au Sacré-Coeur de Besançon.
Sans qu'elle daignât le dire à personne, un accès de fièvre d'un de ses fils la mettait presque dans le même état que si l'enfant eût été mort. Un éclat de rire grossier, un haussement d'épaules, accompagné de quelque maxime triviale sur la folie des femmes, avaient constamment accueilli les confidences de ce genre de chagrins, que le besoin d'épanchement l'avait portée à faire à son mari, dans les premières années de leur mariage. Ces sortes de plaisanteries, quand surtout elles portaient sur les maladies de ses enfants, retournaient le poignard dans le coeur de Mme de Rênal. Voilà ce qu'elle trouva au milieu des flatteries empressées et mielleuses du couvent jésuitique où elle avait passé sa jeunesse. Son éducation fut faite par la douleur. Trop fière pour parler de ce genre de chagrins, même à son amie Mme Derville, elle se figura que tous les hommes étaient comme son mari, M. Valenod et le sous-préfet Charcot de Maugiron. La grossièreté, et la plus brutale insensibilité à tout ce qui n'était pas intérêt d' argent, de préséance ou de croix; la haine aveugle pour tout raisonnement qui les contrariait, lui parurent des choses naturelles à ce sexe, comme porter des bottes et un chapeau de feutre.
Après de longues années, Mme de Rênal n'était pas encore accoutumée à ces gens à argent au milieu desquels il fallait vivre.
De là le succès du petit paysan Julien.