[supprimé]
Bonsoir / bonjour à toutes et tous.
Voilà j'ai un petit voire gros soucis.
Étant dans une filière littéraire je me permets de poster ici cependant je vois qu'il n'y a que des passionnés ici donc j'espère que je ne serai pas trop mal reçue^^
Je n'ai aucune idée de quoi faire de ma vie. Pour résumer, j'ai toujours adoré les maths et la géologie, je suis donc allée en S sauf que je n'ai clairement pas le niveau ( 2 de moyenne en maths donc c'est fichu) j'ai redoublé en STMG, de très bonnes notes.
Ma meilleure moyenne était en espagnol donc direction L1 LLCER espagnol.
J'ai validé avec 14 de moyenne mon année. Sauf qu'à l'oral ça craint pas mal, j'ai de bonnes notes à l'écrit ainsi mes notes à l'oral sont compensées mais je ne comprends strictement rien à l'oral, quand un prof me pose une question quelqu'un me traduit, j'apprends les cours sur Internet puisque je ne les comprends pas en cours, et rien à faire les chansons en espagnol, les écoutes, je ne comprends strictement rien. Or dans ma classe j'ai vu que la majorité a bien progressée par rapport au début d'année, et pour la majeure partie des gens c'est l'inverse de moi : ils sont mauvais à l'écrit mais bon à l'oral.
Pour un L1 avec 14 de moyenne mon niveau a l'oral est inquiétant. ( Et j'ai toujours été nulle à l'oral dans les langues par exemple cette année j'ai pris italien en deuxième langue débutante, tout le monde partait de zéro dans cette langue et pourtant en compréhension orale je n'avais su répondre à aucune question alors que tous les autres de ma classe avaient très bien réussis ).
Je pense de plus en plus que je ne suis pas faite pour les langues, il n'y a rien à faire je suis incapable de comprendre une langue étrangère.
À cela s'ajoute que je ne suis absolument pas passionnée par la langue et la culture, j'ai toujours détesté l'histoire et la littérature donc forcément cette année la civilisation et la littérature sont les matières que je déteste le plus, et je n'ai aucune envie de partir en Erasmus.
Vous allez sûrement me dire de me réorienter, mais je n'ai aucune idée dans quoi. La seule compétence qu'on est censé avoir à la fin de cette licence c'est de parler la langue à un niveau C2. Or je ne pense pas y parvenir, étant très timide je ne participe absolument jamais, cette année j'ai dû lire 2-3 fois 10 lignes en cours mais jamais rien de spontané. Et trop d'espagnol tue l'espagnol. Bien que la culture ne m'ait jamais intéressée, j'aimais bien la langue avant mais a force d'en entendre sans arrêt cette langue commence par me dégoûter. Ainsi, je n'ai trouvé aucun forum avec une question similaire mais : y a-t-il des gens ayant fait LLCE ou LEA qui au final ne savent toujours pas tenir une conversation et/ou ne comprennent pas dans la langue ?
Et surtout que faire après la licence ? J'avais pensé au tourisme mais vu mon niveau en langue ce n'est pas la peine sans compter que je suis extrêmement timide. Malheureusement, je me rends compte que dans les filières littéraires et en particulier les langues la plupart des gens sont très extravertis. Je ne suis pas du tout a l'aise avec des gens extravertis, et je pense que c'est ça aussi qui me bloque dans ce type de licence : j'aime le calme, être tranquille, avoir la paix, alors nous demander de parler espagnol sur des sujets donc on ne parlera jamais et en France, je trouve ça totalement stupide. Je me retrouve coincée, je n'ai pas les capacités pour me diriger dans un autre domaine, je suis capable d'avoir des notes correctes uniquement dans les matières littéraires alors que je les déteste ! Je me sens coincée,
Peut on être accepté en master avec une licence de langue si cette langue on ne sait même pas la parler ?
Quels autres débouchés possibles ?
Peut on partir vers un master n'ayant rien a voir ?
Vous est-il déjà arrivé de n'être capable d'être bon seulement dans ce que vous détestez ?
Et autre question très importante pour moi : à un niveau bac +5, quels métiers faire quand on aime la solitude, aucun contact avec des gens, le calme absolu ( pas de téléphone non plus), je n'ai pas envie d'aller contre ma nature pour changer, je veux un boulot où je me sens bien.
J'avoue avoir hésité à devenir prof d'espagnol uniquement pour les avantages ( je considère que les avantages compensent la pénibilité et la bruyance du boulot ) mais bon déjà pour le concours c'est mal barré et être prof en ayant pas l'intention d'aller dans le pays... On pourrait se faire virer si les élèves racontent que le prof ne maîtrise pas la culture puisqu'il n'a jamais été dans le pays non ?
Que pensez vous de ce résumé de ma vie totalement désespérant ?
Merci pour vos réponses !
floreale
Axie, bonjour,
En te lisant, on est frappé par la vision négative que tu portes sur toi et sur ton parcours.
Pas facile d'y voir clair si tu es isolé(e) et découragé(e).
As-tu pensé à faire des tests de compétences?
Tests d'orientation études et métiers
TheRedRoom
Je suis d'accord avec floreale.
Il faudrait que tu fasses un test de personnalité dans un centre d'orientation (ton université en à peut-être un). Si tu es introvertie, il faut trouver un métier qui corresponde à ta personnalité. Je déconseille l'enseignement, car il faut tout de même une bonne dose de confiance en soi et surtout de confiance en ses aptitudes dans la matière, ce qui n'est pas ton cas.
Si tu obtiens ta licence, c'est très bien, tout n'est pas negatif, et tu auras accès aux masters même si ton niveau à l'oral n'est pas très bon.
Pour les extravertis, je conseille en général de prendre son sac à dos et de partir faire du couchsurfing à l'étranger ! C'est une expérience formidable. Je ne pense pas que ça te convienne mais je t'en parle quand même au cas où. Ça peut créer un declic, et en règle générale voyager seul aide à se connaître.
Il y a des métiers qui n'impliquent pas de contact à l'oral... Je pense à la traduction technique par exemple (dans une certaine mesure la traduction audio-visuelle, mais il faut bien comprendre l'oral, quoi qu'habituellement on travaille avec un script). Mais les métiers de la traduction sont assez difficiles car freelance et assez concurrentiels.
mikomasr
En tant qu'introverti, je me permets d'apporter mon grain de sel à la suite de ce qui t'a déjà été répondu : être introverti n'est absolument pas synonyme d'être mauvais communicant ! C'est un trait de personnalité et non une compétence relationnelle. Je suis sûr qu'il y a plein d'excellents profs introvertis. Il y a beaucoup de personnalités publiques, d'acteurs, de comédiens, de présentateurs télé, etc. qui sont de purs introvertis.
Il ne faut pas confondre introversion et timidité ou manque de confiance en soi, ces deux dernières choses étant des choses qui évoluent et qui se travaillent.
Je me retrouve un petit peu dans ce que tu écris, à ton âge j'étais un peu pareil, et ça m'a longtemps freiné dans mon parcours d'études, car je m'interdisais de faire des choses qui me semblaient incompatibles avec mon caractère et ma timidité. Je me disais que ce n'était "pas pour moi", alors qu'en fait je n'osais pas, tout simplement. Es-tu certaine que tu ne t'imagines pas en désamour avec les langues tout simplement parce que tu as peur que les langues t'obligent à sortir de ta zone de confort si tu poursuis de telles études ?
Le fait que tu te dises extrêmement timide laisse penser cela, parce que la timidité relève d'une peur du regard de l'autre et non d'une préférence pour la solitude, qui est alors subie et non choisie (même si on peut se dire qu'on l'a choisie pour se donner bonne conscience). Je ne veux pas faire de la psychologie de comptoir, mais je pense vraiment que tu devrais réfléchir sérieusement à ces distinctions, vu leurs implications pour tes choix d'études et de carrière.
Je me permets aussi de relativiser les prétentions de la licence LLCE : même si effectivement un licencié LLCE peut normalement tenir une conversation courante dans sa langue étrangère, on est le plus souvent bien loin du niveau C2 (niveau en théorie de parfait bilinguisme, ce qui me semble assez illusoire).
[supprimé]
Bonsoir a tous,
Désolée de ne pas être revenue plus tôt.
J'avais pensé à la traduction pour ne pas avoir ce ''contact'' humain mais c'est beaucoup trop bouché, le but est quand même de trouver un travail derrière haha
C'est vrai que la timidité joue beaucoup par rapport a mes études, étant timide, dès qu'il y a un exposé ou que je sais que le lendemain j'ai un cours où le prof interroge au hasard je stresse énormément. Quand il y a des exposés, une semaine a l'avance je n'en dors plus, et souvent je le rate. Par exemple, seule, j'arrive à bien lire en espagnol, prononcer correctement les mots mais quand je dois parler ou lire en cours c'est la cata ! Avec le stress je vais vite et je prononce comme en français, je bloque sur des mots basiques, et j'en ai clairement honte par rapport aux gens de la classe et au prof ! Aussi à l'oral je fais des fautes que je ne fais pas à l'écrit, par exemple utiliser un subjonctif après un ''para que'' ou un subjonctif imparfait derrière un ''como si''; à l'écrit je ne me pose pas la question je l'écris directement mais à l'oral je conjugue par le premier temps et mode qui me vient a l'esprit, souvent le présent de l'indicatif. C'est ça qui est très bizarre.
C'est vrai que je me ferme des portes avec ma timidité, parfois j'hésite, je me dis '' Je fais un dossier Erasmus sans réfléchir et comme ça une fois fait je serai obligée d'y aller'' et deux heures après je me ravise.
Parfois je me demande si mon ras-le-bol pour la langue ne dépend pas de ma timidité vu que ça entraîne insomnie, maux de ventre, larmes quand il y a des oraux qui approchent. Je suis tellement timide que je me rends malade physiquement quand il y a des oraux, et la plupart du temps, le jour même je m'isole pour pleurer avant de passer tellement que je suis stressée.
Pensez-vous qu'il faut faire ses études et son travail pour essayer de devenir la personne que l'on rêve d'être ou celle que l'on est vraiment ?
Paradoxalement, ces gens qui peuvent partir seuls à l'étranger, qui n'ont peur de rien, qui partent a l'aventure, se débrouillent bien dans la langue et le pays, je les admire, j'adorerais être comme eux, pour la plupart des gens de ma classe partir en Erasmus c'est''génial'' c'est une opportunité de vivre au soleil dans un pays où l'on peut visiter etc. mais étant timide et très pessimiste je me dis plutôt '' je vais me retrouver seule dans un pays où je ne parle pas la langue, à cela s'ajoute que je ne vais pas vers les gens et il faudra se débrouiller avec la paperasse, le logement, les courses, les transports etc.''
Peut être utopiquement, et toujours paradoxalement, pendant longtemps je rêvais de travailler dans le tourisme, à la direction d'un bel hôtel au Costa Rica ou dans les îles, ou être chef de produit touristique pour créer des voyages et les tester... Ça m'a toujours fascinée ces reportages montrant des Français qui ont tout plaqués pour une vie de rêve...Mais pour tout ça il faudrait parler espagnol, et au moins l'anglais, galérer à trouver un travail, surmonter cette timidité, faire des stages etc. etc.
Je me contredis moi-même, je rêve de voyager aux quatre coins du monde alors que juste prendre le train toute seule me stresserait énormément !
Vivre en étant ce qu'on est et renoncer à des utopies ou vivre en devenant quelqu'un d'autre en sachant qu'on va en baver...( Et peut être qu'on n'y parviendra pas et que cela devienne une souffrance d'aller contre sa nature à longueur de temps) ?
C'est tellement compliqué de faire des choix ! Et quand on est timide la moindre action quotidienne devient un supplice...
Merci de m'avoir apporté des conseils :)
Laoshi
Vivre en étant ce qu'on est et renoncer à des utopies ou vivre en devenant quelqu'un d'autre en sachant qu'on va en baver...
Ce que tu es
présentement, tu ne le seras peut-être pas toujours. Lutte et souffre (je t'écris en MP)
Et surtout ne renonce pas à tes utopies ou plus simplement à tes rêves.
Tu resteras toujours toi, mais tu
peux t'adapter pour parvenir à faire quelque chose qui te fait envie.
Et on voit bien à te lire qu'il y a des choses qui te font envie. Tu n'es pas obligée de partir
toute seule dans un pays dont tu ne parles pas la langue. (D'ailleurs, tu connais l'espagnol. Savoir l'écrire, ce n'est pas rien. et je suis sûre que tu peux le comprendre.) Peut-être peux-tu commencer à partir avec des gens que tu connais bien. A deux ou trois, on est moins stressé.
Simon UA
Salut !
La traduction est peut-être bouchée, mais qu’en est-il de l’interprétariat ?
@+
ponthieu
Et si tu te débarrassais de ta timidité ? J'ai demandé à mon père, qui est médecin. La timidité finit toujours par disparaître à mesure qu'on affronte les situations intimidantes. Les timides adultes sont des personnes qui n'ont pas été bien conseillées durant leur adolescence, ils ont évité les situations anxiogènes au lieu de s’aguerrir en les affrontant. Plus vite tu seras libérée de ce handicap, mieux ce sera pour ta vie professionnelle, et pour ta vie tout court, de tous les points de vue !
Affronte donc les situations intimidantes qui se présentent, le simple fait de savoir qu'elles sont une thérapie pour toi te les rendras déjà moins inquiétantes ! Au besoin, recherche-les ! J'ai un copain qui s'est détimidifié en faisant chaque dimanche la lecture à l'église, sans aucun médicament ! Mais, les premiers temps, les petits anxiolytiques peuvent t'aider, si nécessaire. Mieux vaut quand même les éviter dans la mesure du possible, ils retardent la guérison.
Simon UA
Salut !
Oui, moi à l'adolescence j'étais aussi hyper timide, mais en effet c'est quelque chose qui se travaille, et je trouve que ça va plutôt vite.
Je reste quelqu'un de réservé à titre personnel, mais je n'ai plus aucun problème pour parler devant des gens (j'aime bien même) et établir le contact.
C'est loin d'être quelque chose de définitif.
:)
mikomasr
J'étais exactement comme toi à la fin du lycée et au début de la fac : peur bleue d'avoir à prendre la parole en public, honte de faire des fautes idiotes, d'avoir un accent trop bon (qui donnerait l'impression que je me la pète) ou pas assez, etc etc. Et aujourd'hui je suis interprète, je peux prendre la parole sur une tribune devant 500 personnes, et même si ça me fait toujours un peu peur, j'en suis venu à trouver ça amusant (comme une aventure) plutôt que terrorisant.
Pour moi le déclic a été mon voyage en Chine : hyper-timide et incapable d'entamer une conversation avec des inconnus en France, je me suis retrouvé devant des gens charmants, sincèrement curieux de savoir qui j'étais, d'où je venais, qui se battaient pour passer du temps avec moi, etc., et qui ne me jugeaient pas. J'ai retrouvé cette attitude de non-jugement dans tous les pays d'Asie et du Moyen-Orient (les deux sphères géographiques que je connais) sans exception, et ça m'a vraiment libéré. Là-bas, on te juge selon que tu es quelqu'un de gentil ou de méchant. On ne te juge pas en fonction de ta capacité à faire de l'esprit, à briller en société ou être "cool" ou autre. Je me suis rendu compte que même si en France on me trouve ennuyeux, bizarre, pas fréquentable ou autre, dans tout le reste du monde c'était l'inverse. J'étais accepté pour la personne que j'étais, timide ou non (sache que dans beaucoup de pays, la timidité est une vertu !) du moment que j'étais quelqu'un de gentil, et je n'avais pas besoin de "faire mes preuves" comme en France pour être intégré à un groupe d'amis.
Et c'est grâce à ça que je suis revenu en France avec une bien plus grande confiance en moi, je m'étais débarrassé de ma peur du regard des autres, car la France c'est 60 millions de personnes, sur 7 milliards de Terriens, on s'en fout un peu de leurs jugements débiles. Aujourd'hui je suis toujours timide, mais ça ne me gêne plus, ce n'est plus un handicap susceptible de m'empêcher de faire quoi que ce soit.
Tout ça pour te conseiller les voyages, pas forcément en Occident car on y retrouve un peu partout ce fameux jugement assez cruel entre jeunes qui cherchent tous à s'affirmer, souvent aux dépens des autres. Va très loin et découvre ton nouveau toi (ton vrai toi ?)...