Il n'y a pratiquement pas de ponctuation dans les mss. de l'époque.
Oui, on le sait et on l'a dit.
ose a comme sujet le "je" du vers 1 ; le cœur subit, il n'agit pas.
Tu as sans doute raison, et loin de moi l'idée de contredire un expert de la littérature médiévale.
Mais après tout, nous sommes en poésie...
Et le langage du coeur, alors, c'est une légende postérieure à Christine de Pisan ?
Est-il absolument absurde que
le coeur soit sujet d'un verbe d'action ? (même à l'encontre de ton intime conviction ? :) )
Mon coeur a parlé...
Je ne peux la voir, mon coeur la hait à mort.(Villon)
...Qui sont, qui sont ceux-là, dont le coeur idolâtre
Se jette aux pieds du Monde,..(Sponde)
Depuis qu'Amour cruel empoisonna
Premièrement de son feu ma poitrine,
Toujours brûlai de sa fureur divine,
Qui un seul jour mon coeur n'abandonna.(Labé)
Mon coeur, mon lâche coeur s'intéresse pour lui(Racine)
L'esprit cherche et c'est le coeur qui trouve....(Sand)
plaindre a un sens intransitif : "manifester ma douleur", il ne gouverne pas "ma douloureuse aventure", qui dépend de dire.
Qui a dit le contraire ? J'avais proposé
exhaler des gémissements.