Bonjour, voici un essai de traduction…
Ainsi, que par toute la terre , ils tiennent les dieux pour rien en comparaison de toi, les peuples échauffés par Le Flamboyant à son lever, puis ceux qui le cachent au moment où il s’enfonce dans la mer d’ Ibérie, ainsi que ceux qui vivent sous les deux pôles de la voûte céleste. Que non seulement les royaumes d’ Ausonie mais aussi les Perses redoutent ton illustre divinité.
Hélas, qu’ils sont malheureux ceux qui, par les crimes des puissants, gisent aujourd’hui, ensevelis dans une profonde nuit.
- Denis( Denys) Petau, jésuite, a sans doute d’abord écrit en grec ce passage tiré de la tragédie « Usthazanes sive Martyres Persici » puis il l’a traduit en latin. Qu’en pensez- vous ?
- Aux vers 1 et 2, hinc…inde signifient d’un côté…de l’autre. J’ai préféré ne pas les traduire pour ne pas alourdir la traduction. faciat populus est bien un singulier auquel j’ai donné une valeur de pluriel.
- A tort ou à raison j’ai souhaité « poétiser » Phoebo Oriente…mais cela est grandiloquent…
- Au vers 3, il faut lire QUIQUE et non QuiSque.
- Au vers 3 j’ai traduit « condens » par « cacher » me fiant à des traductions de Virgile parlant du soleil : sol quoque et exoriens et cum se condet in undas…
- Le passage le plus retors à mes yeux est « tranversi poli…utroque…axe » . La tournure « tranversoque polo » rencontrée chez Manilius (Astronomiques, I, 585 ) et la tournure « sub utroque axe » vue chez Columelle, IV,24 me semblent compliquer la tâche et non la simplifier. La traduction que je vous propose ( c’est une hypothèse !) repose sur l’idée que c’est sur TOUTE LA TERRE ( « toto orbe ») que les peuples doivent ignorer les dieux (païens) : à l’Orient (Oriente), à l’ Occident ( condens) et aux deux pôles ( sub utoque axe), nord et sud. A vous de voir !
- Au vers 6, j’ai préféré traduire également « nunc »
Bonne lecture…