Bonjour,
En ce qui concerne votre question : « Dans quel cas trouve-t-on εἴ + Subjonctif ? Je ne vois pas ce cas dans ma grammaire » : Et pour cause : εἴ + Subjonctif n’existe pas. En fait c’est une erreur dans votre texte: le texte original dit bien : ἄν … ἀνιστῇ
Quant à « Comment expliquer que certains verbes sont au présent tandis que d’autres sont au passé (imparfait et aoriste) ? » Il est banal que le narrateur passe du passé au présent et du présent au passé :ces variations animent, dynamisent son récit. De plus, par opposition au passé, le présent actualise le récit, le rend proche des lecteurs qui ici de spectateurs qu’ils étaient, deviennent acteurs. Ils sont en quelque sorte eux-mêmes chasseurs en Arabie, d’autant plus que la perdrix et l’outarde sont deux oiseaux que les Grecs connaissent bien pour en pratiquer eux- mêmes la chasse dans leur pays.
Quelle excellente idée vous avez de (re)traduire des textes grecs ! Comme je vous comprends !
J’ai mis en gras les corrections qui me semblent adéquates.
Bien à vous
Ἐν τούτῳ δὲ τῷ τόπῳ ἦν μέν ἡ γῆ πεδίον ἅπαν ὁμαλὲς ὥσπερ θάλαττα, ἀψινθίου δὲ πλῆρες·
Dans ce lieu, la terre était une plaine toute égale comme la mer, couverte d’absinthes
τὰ πάντα φυτὰ ἦν εὐώδη ὥσπερ ἀρώματα· δένδρον δ’ οὐδέν ἦν.
il y avait de nombreuses plantes (Toutes les plantes étaient) odoriférantes comme des arums ; mais il n’y avait aucun arbre.
οἱ μὲν ὄνοι, ἐπεί τις διώκοι, προδραμόντες ἕστασαν· πολὺ γὰρ τῶν ἵππων ἔτρεχον θᾶττον·
les onagres, alors que quelqu’un (les) chassait, (chaque fois qu’on les chassait) courant devant, s’arrêtaient ; en effet ils couraient beaucoup plus vite que les chevaux ;
καὶ πάλιν, ἐπεὶ πλησιάζοιεν οἱ ἵπποι, ταὐτὸν ἐποίουν, καὶ οὐκ ἐνῆν λαϐεῖν.
et, quand (chaque fois que)les chevaux s’approchaient, ils faisaient à nouveau la même chose, et (les) saisir n’était pas possible.
Στρουθὸν δὲ οὐδεὶς ἔλαϐεν· οἱ δὲ διώξαντες τῶν ἱππέων ταχὺ ἐπαύοντο·
Personne n’attrapait d’autruches ; parmi les cavaliers, ceux qui (les) poursuivaient abandonnaient rapidement ;
πολὺ γὰρ ἀπέσπα φεύγουσα.
en effet, beaucoup s’arrachaient (du sol) en fuyant. elles s’arrachaient fort…
τὰς δὲ ὠτίδας, εἴ τις ταχὺ ἀνιστῇ ἔστι λαμϐάνειν·
Quant aux outardes, si on les lève ( excite) rapidement mais si quelqu’un lève rapidement les outardes, il est possible de (les) saisir ;
πέτονται γὰρ βραχὺ ὥσπερ πέρδικες καὶ ταχὺ ἀπαγορεύουσι.
en effet elles volent peu ( leur vol est court) comme celui des perdrix et sont rapidement épuisées.
Τὰ δὲ κρέα αὐτῶν ἥδιστα ἦν.
Leurs chairs étaient savoureuses.
Votre traduction n’est pas mauvaise du tout ! J’ai essayé d’être clair mais je suis conscient que ma traduction offre quelques lourdeurs…