Je lance cette discussion pour aborder le sujet de la syntaxe en grec et en latin.
je n’ai qu’une faible expérience des langues anciennes: j’ai fait un peu de latin en amateur mais sans aller très loin( avec l’accumulation de différentes déclinaisons tout se mélange un peu dans ma tête, et je n’ai jamais vraiment dépassé le niveau de : Terentiae villam video, lol) et un an de grec en HK . Durant cette année de grec, j’ai été très vite dépassé et j’ai perdu pied car la syntaxe de la langue me déroutait (il faut dire aussi que ce n’est pas au grec que je consacrais le plus de temps). J’avais l’impression que l’ordre des mots était bien souvent très contre intuitif. Et j’ai constaté à peu près le même problème dans le peu de latin que j’ai fait...
Cela m’a d’autant plus surpris que j’ai toujours eu des facilités pour les langues . Sauf que jusqu’à ce qu j’aborde les langues anciennes ces facilités ne concernaient que les langues vivantes. J’en conclus qu’il y a un état d’esprit particulier du latin et du grec.
En lisant récemment un ouvrage de Pascal Quignard - amateur de langues anciennes s’il en est, j’ai trouvé une citation grecque qui illustre à merveille le problème soulevé, c’est une phrase de Diogène Laërce à propos de Zénon de Cythium:
Philo allos ephè egô
Littéralement: Ami autre dit-il je
Donc: l’ami est un autre je
Sauf que...
Pourquoi cette insertion très contre-intuitive de éphè entre allos et egô?
Est ce que Philos allos egô ephè serait tout aussi juste grammaticalement mais "moins grec"?
Ces questions m’inquiètent un peu car si je me remets à ces langues un jour, je crains de toujours être confronté à la même difficulté. peut être est ce un coup à prendre, un état d’esprit à acquérir, je ne sais pas ...
Merci à vous!