Bonjour,
Il est pour le moins difficile de répondre à vos questions concernant le rôle, les émotions, la tonalité des choriambes. Cela est d’ailleurs valable pour tout autre pied ou mètre. Comme l’écrit P. Grimal « Il est évident que le rythme se prête à toutes sortes de textes, qu’il est au-delà du message signifié » Ainsi écrit-il « la strophe saphique (chez Horace) sert à des poèmes de tons et d’inspirations fort différents » . Pour en venir au choriambe (fait d’un trochée et d’un iambe) il se retrouve entre autres dans des rythmes tels que le saphique, l’alcaïque,( un seul choriambe), l’asclépiade mineur( deux choriambes), l’asclépiade majeur( 3 choriambes)
Voici les premiers vers d’un poème ( un épithalame) de Claudien entièrement formé d’asclépiades mineurs où les choriambes sont bien visibles.
Attollens thalamis Idalium iubar
dilectus Veneri nascitur Hesperus,
iam nuptae trepidat sollicitus pudor,
iam produnt lacrimas flammea simplices.
5ne cessa, iuvenis, comminus adgredi,
impacata licet saeviat unguibus.
non quisquam fruitur veris odoribus
Hyblaeos latebris nec spoliat favos,
si fronti caveat, si timeat rubos;
10armat spina rosas, mella tegunt apes.
crescunt difficili gaudia iurgio
accenditque magis, quae refugit, Venus,
quod flenti tuleris, plus sapit osculum.
Les sigles marqués sur cet extrait vous renvoient à ma source...
