Bonjour,
L’année de stage après l’obtention du concours (CAPES ou Agrégation) n’a pas grand chose à voir avec la notion de stage en entreprise.
D’abord, vous enseignerez et serez en responsabilité complète de vos classes. Les niveaux enseignés dépendront du poste obtenu (collège ou lycée) et de la répartition du service (chef d’établissement).
Vous ne serez pas à temps plein (15h), mais vous aurez une décharge horaire (jusqu’à mi-temps) afin d’assister à des formations (obligatoires). Je ne connais pas la quotité horaire que vous aurez, car les choses ont changé. Lorsque j’étais stagiaire, je travaillais à temps plein, et n’avait quasiment aucune formation. L’IUFM n’existait plus depuis longtemps, les ESPE et INSPE n’existaient pas encore.
Durant cette année dite "de stage", vous aurez un tuteur (un collègue plus expérimenté, du même établissement ou d’un établissement voisin) qui vous accompagnera, vous conseillera, etc. Il effectuera des visites dans vos cours et il remettra (au moins une fois par trimestre) un rapport à l’IA-IPR de la discipline.
En plus de cela, vous aurez (en principe...) la visite trimestrielle de l’IA-IPR ou d’un chargé de mission (conseiller pédagogique) dans votre classe, suivi d’un entretien. Au passage, il profitera de sa visite pour s’entretenir aussi avec votre tuteur et votre chef d’établissement. Vous pouvez également ne recevoir qu’une seule visite de l’IA-IPR, décisive, vers le 3e trimestre. Des variations existent dans ces modalités, fonction des moyens et de la taille de chaque académie.
A la fin de l’année, l’IA-IPR et le chef d’établissement évalueront votre travail, à l’aide d’une grille de compétence, et se prononceront sur votre titularisation, avec 3 possibilités : avis favorable à la titularisation, avis réservé et redoublement de l’année de stage, avis défavorable (ce dernier cas conduisant de fait à la radiation et donc au licenciement).
Il n’y a pas de rapport à rendre. Ce sont l’exercice de vos fonctions d’enseignant et votre présence aux formations qui attesteront de votre compétence et de votre engagement. La maîtrise disciplinaire, elle, fut déjà évaluée et validée par l’admission au concours (en principe...).
Tout cela est la configuration habituelle, à savoir : quand vous êtes reçu à l’Agrégation et que vous êtes déjà titulaire d’un master.
Toutefois, la loi permet un délai d’un an (soit le délai de l’année de stage) après l’admission pour l’obtention du master (condition à la titularisation et à la validation du statut acquis par le concours). Certains, notamment étudiants des masters MEEF, achèvent donc leur master (M2) durant l’année de stage. C’est une configuration que je déconseille clairement. La charge de travail me semble excessive. L’année de stage est unanimement reconnu comme un moment difficile, y ajouter un master à finaliser n’est pas un bon choix. Cela dit, c’est cette configuration qui explique que certains stagiaires aient également à rendre, durant l’année de stage, un rapport ou des travaux, dans le cadre de leur master inachevé, donc.