Bonjour,
Je suis en hypokhâgne dans un lycée de banlieue parisienne assez bien classé. Je me sens bien dans ce cadre dans lequel j’ai pu me faire de très bons amis, les cours me plaisent, j’ai des résultats corrects (28/46). D’autant plus que je rêve de devenir prof de philo. Cependant, ma santé mentale et physique est mise à rude épreuve comme en témoignent mes crises de larmes et insomnies fréquentes, qui deviennent parfois très handicapantes pour travailler. Cela empiète surtout sur les matières à « par cœur », notamment les langues, dans lesquelles j’ai des contrôles de connaissances fréquents ou je ne dépasse pas 6 malgré des heures de travail (presque la moitié de mes semaines). Je n’ai pas ce problème dans les « matières à dissertation » parce que le travail personnel se fait sur le temps long, je peux rattraper plus tard le temps que j’ai perdu à pleurer quoi. Je précise que j’ai le sentiment d’être angoissée et triste par défaut, indépendamment des circonstances. Cela peut s’expliquer par des traumatismes passés (violences verbales, physiques, sexuelles) non guéris (je ne me suis jamais fait aider, mes parents n’en ont pas les moyens) et par mon milieu d’origine (ouvrier) qui, d’après la sociologie (cf Muriel Darmon, Bourdieu), peut amener à prendre l’école trop au sérieux.
C’est pourquoi je me demande s'il serait judicieux de continuer en khâgne. Je me dis que les horaires allégés (khâgne moderne), le fait d’étudier en priorité ma matière préférée, et la réduction des langues me motive, et j’ose espérer que cela me permettrait de subir mes états d’âmes sans qu’elles n’aient trop de conséquences sur mon travail. Malgré tout, j’ai entendu dire que l’année de khâgne était particulièrement stressante, et j’ai peur de ne pas pouvoir l’encaisser. Au contraire, certains m’ont dit l’avoir mieux vécue. Puis-je avoir vos retousr d’expérience à ce sujet? Cela m’aiderait énormément, merci!