hela
Chers profs, bonjour
Dois-je mettre une virgule APRES le POINT D'INTERROGATION et les GUILLEMETS ?
a) « Oh, non ! Qui diable peut-il bien être ?", grommela-t-elle.
b) "Ca ne vous dérange pas si je fume ? », demanda-t-il.
c) "J’espère que vous n’allez pas mal le prendre mais, eh bien... », commença-t-il puis s’arrêta.
Merci et bonne journée,
Hela
Edy
Oui, une virgule après le guillemet fermant.
Dans le Grevisse (n°133) :
"Pourvu qu'elle ne me téléphone pas", se dit-il. (Jules Roy)
J'écrirais sans majuscule "qui diable..." : ce n'est pas une nouvelle phrase.
Tâchez de mettre une cécille à "ça". (→ Caractères spéciaux)
Je préfère : J'espère que vous n'allez pas le prendre mal...
Point d'exclamation après "eh bien".
Une plaisanterie que j'ai entendue ce matin à la radio :
* Si les abeilles étaient des moustiques, la reine pourrait faire du boudin." Rouge, évidemment !
Une journée sans rire est une journée perdue. (Chamfort, sauf erreur)
Bonne nuit chez vous !
Cordialement,
Edy
hela
Bonjour Edy,
1) On peut /doit (?) donc mettre une virgule même s'il y a un point d'interrogation ou d'exclamation à l'intérieur des guillemets? Pourtant dans les exemples du Grevisse (133.3) il n'y en a pas.
2) Dans "Oh, non! qui diable..." la majuscule n'est donc pas nécessaire après le point d'exclamation?
3) Discours direct = « Oh, non ! qui diable ce peut-il bien être? », grommela-t-elle.
discours indirect = Elle se demanda qui diable ce pourrait / pouvait (?) bien être.
4) Dans b) y a-t-il une faute de style ou de syntaxe?
a) J'espère que vous n'allez pas le prendre mal...
b) J'espère que vous n'allez pas mal le prendre...
5) J'ai mis des points de suspension après "eh bien" parce que pris d'une quinte de toux il n'a pas fini sa phrase (même chose dans le texte original). Dois-je les changer en point d'exclamation?
Merci et à plus tard j'espère!
Hela
Bâ
Bonjour!
Édy est hors-ligne et votre discussion, intéressante, je me permets donc d'y apporter ma contribution.
1) Exactement. La citation, c'est un bloc bien délimité par des guillemets qu'on place éventuellement dans une phrase, et ce qui appartient à la citation n'appartient pas à la phrase. Ne pas oublier à ce sujet le point final de la phrase, même si la citation en est à la fin: << Elle a dit: "Venez ici.". >>.
2) Si le point d'exclamation ne conclu pas une phrase mais signale un certain ton à l'intérieur de celle-ci, alors pas de majuscule après. Évidemment, après une interjection, on peut considérer soit qu'il y a deux phrases (l'interjection étant considérée comme une phrase nominale), auquel cas on écrit une majuscule, soit qu'il n'y en a qu'une, auquel cas on n'en écrit pas. À vous de voir, à mon avis…
3) Je pense qu'Édy pensait plus au style qu'à la syntaxe…
4) Je ne suis pas vraiment d'accord avec Édy, je pense qu'un peu de souplesse est nécessaire et je ne suis pas contre vos "…" ici.
Edy
Bonjour, Hela !
1
« Oh, non ! qui diable peut-il bien être ? », grommela-t-elle.
« Ça ne vous dérange pas si je fume ? », demanda-t-il.
Il n’y a pas règle impérative ; je vous ai seulement donné un exemple du Grevisse à ce propos.
« Pourvu qu’elle ne me téléphone pas », se dit-il. (Jules Roy)
Je n’ai pas d’exemple avec : point d’interrogation / d’exclamation + guillemet fermant + virgule ; j’approuve cependant, comme indiqué ci-dessus, au début du 1. Si vous trouvez que cela fait trop, supprimez la virgule : j’ai un exemple dans ce sens.
* Allons bon ! ça va recommencer ! cria Fauchery. (Zola)
Je n’exclus pas que les usages typographiques soient différents. Je n’ai pas le temps de chercher, mais un autre membre du forum pourrait peut-être le faire.
2 Je ne mettrais pas de majuscule à « qui » (point 1) : ce n’est pas une nouvelle phrase.
3 Voici ce que dit le Grevisse (n°936) au sujet de la place de l’adverbe AVEC UN INFINITIF.
- Les adverbes DE LIEU ET DE TEMPS, ainsi que les ADJECTIFS MONOSYLLABIQUES employés adverbialement : → ils SUIVENT l’infinitif.
* Vous devriez chercher AILLEURS.
* Vous devrez partir DEMAIN.
* Il aime boire SEC et parler HAUT.
- Les AUTRES ADVERBES
La langue COURANTE préfère :
a) l’ANTÉPOSITION pour les adverbes courts (notamment de degré),
* Il va BIEN rire en vous voyant.
b) la POSTPOSITION pour les adverbes longs (notamment de manière en –ment).
* Il faut intervenir ÉNERGIQUEMENT.
La longueur du groupe adverbial est un élément important.
* Pour MIEUX réussir. → Pour réussir MIEUX QUE VOUS.
La langue littéraire est plus libre :
* C’est sans doute pour l’apprivoiser MIEUX. (Montherlant)
* C’est là que je voudrais LENTEMENT me promener. (Barrès)
Littré a même choisi les deux formes dans un même énoncé :
* Se BIEN montrer, se montrer MAL.
Je préfère votre a) : c’est l’ordre le plus naturel (canonique).
* J'espère que vous n'allez pas LE prendre MAL.
Mais deux autres constructions sont possibles, au choix :
* J'espère que vous n'allez pas MAL LE prendre.
* J'espère que vous n'allez pas LE MAL prendre. (Littéraire)
4
* « J’espère que vous n’allez pas le prendre mal mais, eh bien... », commença-t-il puis s’arrêta.
Laissez donc les points de suspension, pour qu’il puisse tousser à son aise…
Ne mettez pas de point d’exclamation : j’ai trouvé des exemples où il est omis.
Laissez la minuscule à « commença » : c’est le début d’une sous-phrase incise, et c’est toujours la même phrase.
Edy
Bonjour, Bâ !
Excusez-moi, j'ai répondu sans avoir vu que vous en aviez fait autant.
J'y reviendrai plus tard. Voulez-vous, de votre côté, examiner ma réponse ?
[supprimé]
Bonsoir,
J'ai beau lire, les deux cas se présentent dans ce fil, aussi m'empressé-je de vous exposer l'objet de mes interrogations... Doit-on mettre le point avant, ou bien après les guillemets ? Prenons un exemple :
Dirons-nous: (j'enlève volontairement les guillemets de citation)
« Ainsi, quitte ce temple au plus vite, et estime-toi heureuse que je ne t’aie pas gardée prisonnière ». Psyché, repoussée, contre son attente, et doublement affligée, rebroussait chemin, lorsque, dans la lumière incertaine d’un bois sacré, au fond d’un vallon, elle aperçoit un sanctuaire construit avec un art consommé…
Ou bien
« Ainsi, quitte ce temple au plus vite, et estime-toi heureuse que je ne t’aie pas gardée prisonnière .» Psyché, repoussée, contre son attente, et doublement affligée, rebroussait chemin, lorsque, dans la lumière incertaine d’un bois sacré, au fond d’un vallon, elle aperçoit un sanctuaire construit avec un art consommé…
L'ouvrage propose la dernière solution, mais j'ai rencontré à moult reprises la première situation, et l'ai toujours appliquée - à tort semblerait-il...
Merci beaucoup pour l'aide que vous pourrez me fournir !
Zadek
Jehan
Bonsoir, Zadek.
Pas de doute, le point doit bien être à l'intérieur des guillemets, puisque c'est la phrase citée qu'il conclut :
«Ainsi, quitte ce temple au plus vite, et estime-toi heureuse que je ne t’aie pas gardée prisonnière.»
[supprimé]
Je ne retrouvais pas le sujet en question, que l'on daigne donc me pardonner ce retard :P ! Merci beaucoup pour cette réponse claire... Depuis le temps que l'erreur en question chemine dans mes copies... Est-ce la même règle pour les guillemets ?
nathanael1983
Bonjour,
une petite question de ponctuation ...
dois-je écrire
1. Je pus péniblement formuler un « oui ».
ou
2. Je pus péniblement formuler un « oui. »
Même cas ... ou pas d'ailleurs avec
1. bla bla bla mon esprit était accaparé par une seule idée : « où était Jean ? »
ou
2. bla bla bla mon esprit était accaparé par une seule idée : « où était Jean »
?
merci d'avance et bonne journée à vous.
Cordialement,
Nathanaël
paulang
nathanael1983
Bonjour et merci beaucoup je vais voir ça.
Cdlt.
Nathanaël.
sylvie71
Bonjour,
Dois-je mettre une majuscule après le guillemet fermant ? Je vous remercie de votre aide.
« Décidément, avec Caro l’on peut s’attendre à tout ! À n’en pas douter, elle a des révélations à nous faire, mais lesquelles ? » avancèrent-elles alors qu’elles échangeaient, pendant la pause, leurs impressions à propos des agissements de leur coach.
floreale
olivedenice
@sylvie71
Bonjour, non, pas de majuscule, car la phrase se continue.
En revanche certains mettent une virgule, qui pour Drillon (Traité de la ponctuation française) est déconseillée – et même proscrite – lorsque la phrase entre guillemets se termine par un point d'interrogation ou d'exclamation, et que le guillemet fermant est suivi d'une incise de narration (dit-il, répondit-elle, avancèrent-elles…).
Donc ici ni majuscule ni virgule.