Bonsoir, JSC.
Pourquoi serait-ce "Phi" (qui ne veut rien dire d'évident) avec le suffixe "linte" (qui n'a jamais existé en tant que tel, ni en tant que mot) ?
Molière n'est pas sans éducation classique... Justement ! Pourquoi aurait-il pris comme suffixe une apocope d'un mot populaire à sens bien éloigné du sens de "limite", au lieu d'une apocope du lointain ancêtre latin ?
De plus, pourquoi vouloir absolument trouver un sens à la terminaison -inte, si ce n'est un rôle purement ornemental ?
Il serait intéressant d'analyser d'autres noms de personnages de Molière. On trouverait sans doute d'autres terminaisons tout aussi arbitraires.
Et je n'ai toujours pas compris par quel tour de passe-passe tu glisses d' "aimer" à "trouver", "pousser" ou "traverser"...
Tout cela pour dire que l'hypothèse la plus simple et la plus plausible me semble toujours celle que j'ai énoncée précédemment :
Il ne faut peut-être pas aller chercher midi à quatorze heures. "Philinte", avec son radical grec "phil-" est simplement "l'ami", avec une terminaison arbitraire "inte" pour l'étoffer un peu et lui donner un faux air de prénom grec, comme Hyacinthe... Si l'on en croit le Littré, le nom de ce personnage est devenu un nom commun : un philinte : "Nom d'un personnage de la comédie du Misanthrope, et qui est devenu l'appellation de ceux qui demeurent les amis de tout le monde, en acceptant les défauts et les vices de chacun."