Candide a beaucoup voyagé et a vu "le monde" et les gens qui y vivaient. Et ses voyages lui ont montré la réalité pratique de la vie et que le bonheur ne se trouvait pas dans les idéaux, mais bien dans le travail, et surtout pas n’importe quel travail justement, mais bien dans le travail de tout ce qui compte pour nous: "notre jardin" = tout ce qu’on aime et qui nous anime, et aussi l’aspect pragmatique de nos existences tout ce qui nous donne à manger et paye notre loyer.
cultiver notre jardin c’est s’impliquer et s’investir dans nos tâches et dans tout ce que l’on aime, que ce soit le foot ou l encyclopédie ou la médecine ou les séries ou la culture des carottes ou les voyages, et pas justement travailler sans autre raison que de travailler. mais bien canaliser nos efforts dans tout ce qui nous "nourris" intérieurement et extérieurement.
il s’agit fondamentalement d’accepter l’effort nécessaire à la vie, mais pour nous construire nous-mêmes et notre vie.
le livre parle de deux travers:
1) le travail pur effort sans autre but que de gagner sa croute = excès de pragmatisme, absence d’intérêt et de motivation profonde.
2) les théories et idéaux très beaux mais déconnectés des réalités matérielles et de la vie = absence de pragmatisme, excès de motivation
Voltaire par sa conclusion fait l’éloge de l’effort, mais dans une perspective "locale", individuelle, qui ne vise pas à transformer le monde ou à essayer de transformer les gens avec des théories et des idéaux, mais bien à cultiver nos êtres à travers les activités qui sont "notre jardin" à la fois intérieur = nos passions, et extérieurs = notre boulot, et dans une perception ancrée dans la réalité pragmatique de la vie. c’est avoir les pieds sur terre.
on peut parler de la chanson de Goldman par exemple: "il changeait la vie", qui donne des exemples de vie selon le précepte de Candide. On cultive son jardin à soi, sans visée grandiose et théorique, mais avec passion et investissement. que ce soit Jardinier. saxophoniste ou cordonnier. On donne le meilleur de nous-même à nos ouvrages. mais cet effort local et personnel finit par se propager au monde et rendre chacun plus heureux au final. sans qu’on le cherche, de façon naturelle
si on veut comprendre Candide il faut bien sur regarder la vie de Voltaire.