Le conte
À l’origine, avant d’être un genre littéraire à part entière, le conte est transmis par la tradition orale. Le conte est un récit généralement bref qui fait intervenir des éléments relevant du merveilleux ou du fantastique.
Forme traditionnelle du conte
- la situation initiale,
- un événement perturbateur,
- un héros qui se lance dans une quête et qui est soumis à une série d’épreuves (péripéties),
- un dénouement généralement heureux,
- la situation finale.
Caractéristiques du conte
À la différence de la nouvelle, le conte narre de nombreuses aventures. Les personnages, nombreux, sont généralement simplifiés, ramenés à une fonction symbolique. Les lieux sont bien souvent imaginaires.
Les principales finalités du conte sont la distraction, le dépaysement et l’instruction morale des enfants (fonction didactique).
Le conte philosophique
Le conte philosophique est un genre apparu au XVIIIe siècle avec le mouvement des Lumières. Le conte philosophique emprunte la structure traditionnelle du conte, mais son but est différent. En effet, le conte philosophique est souvent contestataire : il s’agit de se livrer, au moyen d’une fiction, à une réflexion philosophique : « Je veux qu’un conte soit fondé sur la vraisemblance, et qu’il ne ressemble pas toujours à un rêve. Je désire qu’il n’ait rien de trivial ni d’extravagant. Je voudrais surtout que, sous le voile de la fable, il laissât entrevoir aux yeux exercés quelque vérité fine qui échappe au vulgaire. », écrit Voltaire (Le Taureau blanc, chapitre 9).
Exemples de contes
- Contes merveilleux (ou contes de fées) : Perrault, Les Contes de ma mère l’Oye
- Contes philosophiques : Voltaire, Candide, Micromégas, Zadig
- Contes fantastiques : les contes de Grimm ; Maupassant, Le Horla ; Villiers de l’Isle-Adam, Contes cruels
- Contes réalistes ou naturalistes : Maupassant, Contes de la bécasse