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Le roman au XXe siècle

Le roman au XXe siècle

Les auteurs

  • La première génération est celle qui est née autour de 1870 : ils publient leurs œuvres principales vers 1910. Il s’agit de Proust, de Gide, etc. Ils annoncent la modernité.
  • La deuxième génération d’écrivains est celle qui est née à la fin du XIXe siècle. Ils écrivent bien souvent après la Première Guerre mondiale : il s’agit de Bernanos, Giono, Malraux, Céline, Aragon, etc.
  • Enfin, la troisième génération d’auteurs est celle qui est née vers 1930. Leurs œuvres principales sont publiées après la Seconde Guerre mondiale.
  • Au XIXe siècle, le roman rend les personnages vivants : le lecteur doit « vivre » l’histoire. Les personnages reposent sur un certain type de psychologie : le lecteur peut comprendre le personnage. L’aspect héréditaire est important : l’ascendance du personnage permet de comprendre sa psychologie, son caractère. En résumé, on peut dire, s’agissant de la « mission » du roman, qu’elle consistait pour l’écrivain à être le « secrétaire du siècle » : il fallait rendre compte de la société.

Les contestations du modèle romanesque

  • Avec Les Faux-Monnayeurs (1926), Gide, par la voix de son personnage romancier (Édouard), s’interroge sur ce que doit être le roman moderne et s’attaque au roman réaliste du XIXe siècle.
  • Avec le Nouveau Roman, on refuse le roman antérieur. Les limites de cette contestation sont atteintes avec Beckett ou encore avec les derniers romans d’Aragon.
  • L’Oulipo (OUvroir de LIttérature POtentielle) est un mouvement dont les auteurs construisent une œuvre avec des contraintes fixées à l’avance : cf. Perec, La Disparition.

Les écrivains qui perpétuent le modèle romanesque

  • Il s’agit de romans qui se caractérisent par l’évocation de l’insertion sociale (→ peinture sociale). Certains auteurs n’hésitent pas à prendre position sur les problèmes de société ou politiques. Par exemple avec Aragon et le réalisme socialiste ou Paul Nizan. → On considère l’individu dans ses valeurs morales.
  • Des romanciers psychologues : il s’agit de Colette, de Mauriac, des récits de Gide. Ou encore Radiguet.
  • D’autres écrivains évoquent les sexualités minoritaires, analysent la passion, prônent les valeurs morales (Montherlant), écrivent des suites romanesques (Roger Martin du Gard, Les Thibault).
  • Par ailleurs, les personnages des romans policiers de Simenon peuvent faire penser aux personnages des romans balzaciens.

La contestation du modèle romanesque

  • Proust : À la recherche du temps perdu : c’est une comédie humaine avec un foisonnement de personnages, des milieux sociaux différents, l’évocation de l’Histoire, etc. Avec Un Amour de Swann, Proust prolonge le roman du XIXe siècle : narration à la troisième personne, l’ordre est chronologique, évocation de la passion amoureuse, etc. Cependant, on peut parler de contestation en raison de la présence d’une narration à la première personne, de l’emploi du passé composé, de la présence de la subjectivité, d’un ordre pas toujours chronologique → le personnage n’est plus soumis à la chronologie.
  • Gide
  • Le roman, dans les années 1920, se caractérise par la volonté de créer un autre type de personnage et une nouvelle relation entre le lecteur et le personnage. La psychologie seule n’est pas suffisante.
  • Les personnages de Malraux participent à l’Histoire et ont le sentiment existentiel.
  • Avec Céline, c’est la mise en avant de la révolte sociale, la question de la raison d’être.
  • Avec Giono, c’est le sentiment de l’ennui qui est dominant (ennui pascalien).
  • → D’une manière générale, le roman du XIXe siècle est caractérisé par le fait que la narration et l’auteur sont absents du roman : les faits semblent se raconter d’eux-mêmes. À l’inverse, au XXe siècle, il y a réintroduction de la narration avec notamment Gide, Céline, Jean Genet, etc.

L’Histoire dans le roman

Elle est mise en question en tant que fiction. Les personnages de fiction apparaissent vrais.

Le rattachement de l’unité romanesque au réel

Vers 1955, le rejet du modèle classique est manifeste → abolition du personnage, de son environnement, de son évolution.

Voir aussi :