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La Grèce et le monde hellénistique

Philosophie politique

La Grèce et le monde hellénistique

Les cadres généraux de la réflexion politique

La cité

La vie politique est conditionnée par l’existence de la cité, πόλις, qui joue dans l’univers politique des Grecs le même rôle que nos États modernes. Cela dit, la cité en diffère profondément. La cité désigne la civilisation ; elle est un don des dieux : ils la protègent. La cité est une unité politique : elle est l’organisation politique et sociale unitaire d’un territoire limité qui comprend une ou plusieurs villes.

L’esclavage

L’esclavage est une des caractéristiques de la civilisation antique. L’esclavage est considéré comme une donnée naturelle. Les esclaves sont toujours restés en deçà de la réflexion politique. Pour Aristote (Politique, I, 1), « […] tous les êtres, dès le premier instant de leur naissance, sont, pour ainsi dire, marqués par la nature, les uns pour commander, les autres pour obéir. » Aussi, « Tous ceux qui n’ont rien de mieux à nous offrir que l’usage de leur corps et de leurs membres sont condamnés par la nature à l’esclavage. Il est meilleur pour eux de servir que d’être abandonnés à eux-mêmes. En un mot, celui-là est naturellement esclave, qui a assez peu d’âme et de moyens pour se résoudre à dépendre d’autrui. Tels sont ceux qui n’ont que l’instinct. » (ibidem). Sur le plan politique, l’esclave n’existe pas : il n’est pas un citoyen.

La notion de loi

Dans les cités grecques, la plupart des régimes semblent des variantes de systèmes oligarchiques1 mêlés à des survivances monarchiques. Face à des troubles naissants, Sparte donne alors l’exemple d’un État qui fige ses structures. Pour Aristote, il n’y a pas d’ordre concevable en dehors de la loi.

Les trois régimes

1 Régime politique où le pouvoir est détenu par un petit nombre d’individus.

Voir aussi :