Biographie de Stendhal (1783-1842)
Stendhal (en réalité Henri Beyle) est né en janvier 1783 à Grenoble. On retient généralement qu’il était brillant en mathématiques, que c’est surtout son grand-père qui lui a apporté affection et éducation et qu’il avait peu d’affinité avec son père.
À l’âge de dix-sept ans, Stendhal s’engage dans l’armée et cette carrière lui fait découvrir l’Italie, pays qu’il aime beaucoup. Cependant il démissionne car l’armée l’ennuie. Stendhal reprend du service plus tard, en 1806, et devient auditeur au Conseil d’État. De 1805 à 1814, il partage sa vie entre des missions à l’étranger, sur les pas de Napoléon, et de longs séjours à Paris.
En 1814, la Restauration met fin sa carrière et il retourne à Milan où il se consacre à ses passions (théâtre, concerts, musées, etc). De retour à Paris en 1821, il fréquente de nombreux salons romantiques.
En 1830, Stendhal est nommé consul à Trieste ; c’est aussi cette année que paraît Le Rouge et le Noir. Stendhal entreprend la rédaction de Lucien Leuwen (qu’il ne terminera pas) et de La Vie de Henry Brulard.
Stendhal meurt en 1842.
Pour en savoir plus…
Stendhal avait certains traits du caractère romantique (notamment par son goût pour l’introspection et l’analyse des émotions). Comme les hommes du XVIIIe siècle, il était un homme observateur, d’interrogation et de jugement. D’ailleurs, son entreprise autobiographique en est le témoin. Avec sa quête du bonheur, le personnage prototypique de Stendhal est toujours le porte-parole de son auteur.
Le Rouge et le Noir (1830) : le sous-titre de l’œuvre est « Chronique de 1830 », d’où la dimension sociale et historique de ce roman. Stendhal décrit la « réalité » de la société sous la Restauration et les débuts de la Monarchie de Juillet. Cette œuvre est un grand roman d’apprentissage et d’analyse.
Vie de Henry Brulard (1832-1836) : après son Journal (1801-1817) et ses Souvenirs d’égotisme (1832-1833), La Vie de Henry Brulard constitue le troisième volet de l’œuvre autobiographique de Stendhal. Lucien Leuwen relate aussi l’existence de l’écrivain, jusqu’en 1800.
La Chartreuse de Parme (1839) : ce roman historique offre, avec la peinture de la cour de Parme, le spectacle du microcosme politique de l’époque avec ses conflits et ses complots.